Elia défend l’île énergétique comme la meilleure option

L'île Princesse Elisabeth

Elia reste convaincue du choix d’une île énergétique, dont la construction a débuté au large de la Côte belge, comme la meilleure option tant d’un point de vue technique qu’économique, défend jeudi le gestionnaire du réseau à haute tension. Ce projet est remis en question alors que les coûts liés au chantier explosent.

La construction de l’île Princesse Elisabeth risque de coûter 7 milliards d’euros, au lieu des 2,2 milliards d’euros estimés, a déclaré le député N-VA Bert Wollants en commission Énergie de la Chambre. Selon la Febeliec, fédération qui réunit les industries consommatrices d’électricité et de gaz en Belgique, le montant de 8 milliards d’euros est même évoqué.

   Elia n’a pas confirmé ces montants mais admet que les coûts ont “significativement augmenté”. Le régulateur fédéral de l’énergie, la Creg, et Elia effectuent actuellement une analyse des coûts. La hausse de la facture ne se fera pas encore sentir sur les tarifs de transport pour la période 2024-2027 mais pourrait être répercutée ensuite.

La meilleure option

   Pour Elia, cette infrastructure reste la meilleure option, tant d’un point de vue technique qu’économique. Construire une plateforme plutôt qu’une île ne serait pas moins onéreux, selon le gestionnaire.

“Reporter le projet aurait un impact négatif sur la prospérité. Un report rendrait notre pays plus dépendant encore des fluctuations de prix sur le marché de l’énergie”, rétorque Elia aux propositions avancées par la Febeliac.

“En résumé, ne pas investir ou différer l’investissement, c’est l’option la plus coûteuse. La hausse des coûts de l’électricité aura un impact plus important sur la facture énergétique que le coût croissant des tarifs de transport”, argumente le gestionnaire.

Nouvelle hausse des tarifs

   De son côté, l’organisation de défense des consommateurs Testachats s’inquiète d’une nouvelle hausse des tarifs du réseau de distribution, alors que ceux-ci vont déjà presque doubler l’an prochain.

“On en revient toujours à la même histoire : les coûts importants de la transition énergétique sont principalement financés par la facture d’électricité”, dénonce Testachats. “La facture d’électricité ne fait que s’alourdir (…) Comment voulez-vous que les consommateurs fassent les choix les plus durables s’ils s’avèrent aussi être les plus coûteux ?”, relève la porte-parole de l’organisation, Julie Frère.

   Testachats demande également “une transparence totale sur les coûts” de l’île énergétique et plaide pour que les frais supplémentaires ne puissent pas être répercutés sur les consommateurs “s’il s’avère qu’il y a (eu) excès, manque de prévoyance, mauvaise gestion…”.

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