Un SMR belge ?
Le SCK CEN, le centre d’étude nucléaire de Mol, s’est associé avec quatre partenaires internationaux pour développer un petit réacteur nucléaire (SMR) de nouvelle génération.
Un petit réacteur nucléaire modulaire (SMR) est moins puissant que ses grands frères (300 MW au maximum pour 1.000 à Doel ou à Tihange) mais il génère moins de déchets radioactifs et devrait pouvoir être fabriqué en série en usine. Ce qui évite les retards de chantier, problème majeur de la filière nucléaire aujourd’hui, et le rend économiquement très compétitif. En outre, son côté modulaire permet d’ajouter des couches afin de fournir différentes puissances au gré des besoins d’un client.
L’année dernière, dans la foulée de l’accord sur la prolongation de Doel 4 et Tihange 3, le gouvernement fédéral avait chargé le SCK CEN, le centre d’étude nucléaire de Mol, de développer un programme de recherche sur les SMR de nouvelle génération, budget de 100 millions d’euros à la clé. Les critères exigés ont conduit le centre flamand à se tourner vers la quatrième génération de SMR dont l’arrivée est espérée vers 2040.
Les choses avancent puisque le SCK CEN a signé la semaine dernière un accord (memorandum of understanding) avec quatre partenaires internationaux : Enea, l’agence italienne pour les nouvelles technologies, Raten, un institut polonais de recherches nucléaires, Ansaldo Energia, le groupe énergétique italien, et, surtout, Westinghouse, le fabricant américain de réacteurs.
Les associés, qui doivent définir leurs apports respectifs et le prorata des retours financiers, vont œuvrer au développement d’un SMR innovant refroidi au plomb dont on espère une commercialisation entre 2040 et 2045. Un démonstrateur devrait être construit à Mol en 2035.
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