L’île énergétique Princesse Elisabeth coupée de moitié, Elia salue la décision

L'île énergitique Princesse Elisabeth, un projet ambitieux, mais trop coûteux.
Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

Le gouvernement De Wever a décidé de réduire la voilure du projet dont le budget explosait, mais en conservant une deuxième interconnexion avec le Royaume Uni. Elia, qui pilote le chantier, se réjouit de cette ambition préservée.

De 2,2 milliards à 8 milliards: le dérapage incontrôlé du budget de l’île Princesse Elisabeth, projet très ambitieux d’interconnexion en mer du Nord pour l’éolien offshore et les relations avec les autres pays, a forcé le gouvernement De Wever. “Cela faisait cher le multi-prises”, nous disait Mathieu Bihet (MR), ministre de l’Energie. La faute au contexte international et aux chaînes d’approvisionnement sous pression dans le monde entier.

La décision est tombée ce vendredi: l’Arizona fédérale a décidé de réduire de moitié le projet. Comme attendu, la composante courant continu (DC) du projet originel de l’île énergétique Princesse Elisabeth est suspendu.

“L’énergie éolienne offshore est et restera un élément essentiel de notre mix énergétique, défend Mathieu Bihet. Cependant, force a été de constater que certaines décisions du passé ont engendré une augmentation substantielle des coûts portant, in fine, sur les ménages et les entreprises. Plutôt que de persévérer dans une voie ruineuse, nous faisons le choix de reconsidérer un projet dont les effets auraient directement impacté le pouvoir d’achat des ménages et la compétitivité des entreprises. Notre objectif est clair: maximiser les bénéfices, limiter les risques.”

La satisfaction d’Elia

Elia, gestionnaire du réseau de transport d’électricité, se réjouit de la décision et avait elle-même plaidé pour une réduction de la voilure. L’entreprise salue aussi que “le gouvernement confirme l’importance d’une deuxième interconnexion avec le Royaume-Uni pour la politique énergétique belge, dans l’intérêt de nos industries et de nos consommateurs”.

“Grâce à cette décision, la mise en œuvre du projet peut désormais continuer. Nous nous inscrivons derrière l’ambition d’atteindre les objectifs fondamentaux du projet avec une configuration optimisée en fonction des conditions de marché actuelles, salue Frédéric Duno, CEO d’Elia Transmission Belgique. Ensemble avec les autorités, le régulateur et nos partenaires britanniques, nous évaluerons comment cette ambition pourra être concrétisée, le plus efficacement possible.”

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