Les prix records enregistrés en 2022 pour l’électricité et le gaz ont entraîné des défauts de paiement auprès des fournisseurs pour un montant jamais vu de 160 millions d’euros, ressort-il des chiffres de la fédération sectorielle Febeg.
Le montant total de factures irrécouvrables a quadruplé en 2022, atteignant 97 millions d’euros du côté des ménages et 63 millions pour les entreprises.
Le pourcentage de factures non-payées est pourtant comparable aux années précédentes, à 0,65%.
Outre des montants qui ont explosé, le tarif social visant à protéger les plus vulnérables a aussi eu une influence sur le montant total qui n’a pas été perçu, souligne le manager général de la Febeg, Marc Van den Bosch.
Les contrats fixes ont pesé
Ce montant représente près de la moitié de la perte subie par les cinq principaux fournisseurs (Engie, Luminus, Eneco, TotalEnergies et Mega) en 2022, alors qu’ils étaient déjà déficitaires l’année précédente, ajoute la Febeg.
Enfin, les contrats fixes, qui concernaient précédemment jusqu’à 60% des clients, ont pesé sur les résultats puisqu’ils permettaient à leurs preneurs de payer un prix nettement inférieur à celui du marché.
“Les grands fournisseurs n’ont en aucun cas profité des prix élevés de 2022”, assure la fédération. “Leur situation continue, au contraire, à se dégrader.”
Ces acteurs majeurs du marché de l’énergie, dont l’activité de fournisseur a pu souffrir des circonstances, ont néanmoins pu enregistrer dans certains cas de larges bénéfices du côté de la production.
