Avec l’essor du photovoltaïque, les prix de l’électricité deviennent parfois négatifs en Belgique. Une opportunité méconnue mais réelle, à condition d’être bien équipé : voici comment un second compteur intelligent, associé à un contrat dynamique, peut réduire drastiquement votre facture.
Diminuer sa facture d’électricité peut passer par l’installation d’un deuxième compteur. Une astuce encore peu pratiquée en Belgique mais qui gagne en intérêt.
La Belgique connaît un véritable boom photovoltaïque : selon Elia, la capacité solaire installée a dépassé 11 GW en 2024, soit l’équivalent de neuf réacteurs nucléaires à pleine puissance par temps ensoleillé. Mais cette surproduction pose des défis : lorsque la demande chute (week-ends, jours fériés), les prix de gros peuvent devenir négatifs. Le dimanche 11 mai, entre 13h et 14h, un record de -462 €/MWh a ainsi été enregistré. Résultat : certains consommateurs ont été payés pour consommer de l’électricité.
Le combo gagnant : compteur intelligent + contrat dynamique
Pour profiter de ces prix planchers, il faut :
- Un compteur intelligent (en cours de déploiement en Belgique),
- Un contrat d’électricité dynamique : son tarif suit les fluctuations horaires du marché.
Les heures les plus rentables se situent entre midi et 15h, quand le soleil brille le plus. Mais attention : les pics de consommation du soir (18h–21h) sont les plus chers. Sans batterie domestique ni gestion active, la facture peut grimper.
La solution maline
Installer un deuxième compteur intelligent (ou compteur dynamique dédié) est un bon plan pour maximiser les gains sans subir les prix de soirée.
Ce deuxième compteur ne gère que les consommations déplaçables en journée (voiture électrique, pompe à chaleur, ballon d’eau chaude, etc.), via un contrat dynamique. Le premier compteur reste relié au contrat classique pour les besoins de base (lumières, électroménager…).
Avantage : vous profitez des prix négatifs sans exposer toute votre consommation aux risques du marché horaire.
Déploiement (timide) en cours
Cette solution est techniquement possible en Flandre, à Bruxelles et en Wallonie. Le deuxième compteur se branche sur la même ligne que le principal, sans gros travaux. Seule exigence : les circuits doivent être totalement séparés.
Et demain ? Un sous-compteur encore plus simple ?
Une autre piste étudiée : le sous-compteur. Il permettrait de lier plusieurs contrats à un seul compteur officiel, sans devoir en installer un deuxième. Des discussions sont en cours, mais aucune décision n’a été prise pour l’instant.