Il n’y aura pas assez d’électricité en 2050

Illustration © BELGAIMAGE

C’est la conclusion d’une vaste étude d’Elia sur le futur énergétique de la Belgique à l’horizon 2050. Le gestionnaire du réseau haute tension a établi plusieurs scénarios pour combler le déficit.

Elia, le gestionnaire du réseau électrique haute tension, a publié, la semaine dernière, une étude qui se penche sur le futur énergétique de la Belgique en 2050. Quelques conclusions fortes en ressortent. D’abord, la consommation globale d’énergie va baisser de 25 à 40 % par rapport à 2019. Mais parallèlement, la consommation d’électricité va, elle, doubler. Va-t-on produire assez en 2050 ? La réponse est non même si, dans le scénario de base d’Elia, la production éolienne offshore sera multipliée par 3,6 et la terrestre par 2,7 (les deux par rapport à 2025) et si l’apport du photovoltaïque va quadrupler.

Elia a calculé qu’en 2050, la Belgique va faire face à un déficit compris entre 70 et 90 TWh, soit la totalité de notre consommation actuelle. Pour combler ce déficit, Elia a ainsi élaboré des scénarios qui complètent la version de base.

Compte tenu du fait que notre parc nucléaire actuel sera trop vieux en 2050, le premier imagine de la sobriété énergétique et une hausse supplémentaire conjointe du photovoltaïque et de l’éolien terrestre pour gagner 75 TWh. À titre d’exemple, il s’agirait de multiplier par 10 la capacité photovoltaïque actuelle.

Deux autres scénarios ont la préférence du gestionnaire : construire de nouvelles centrales nucléaires et/ou implanter et cofinancer des éoliennes offshore en eaux étrangères. 16 GW de telles éoliennes ou 8 GW de nucléaire permettent chacun de combler environ 60 TWh du déficit. Un mix des deux est aussi envisagé.

En termes de coût, Elia indique que l’éolien offshore étranger est le moins cher. Le plus cher ? C’est de ne rien faire et d’importer une très grand partie de ce qui nous manque…

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