Les USA ont plus que doublé leur objectif de livraison de GNL à l’Europe
En un an, les États-Unis ont plus que doublé leur objectif de livraisons additionnelles de gaz naturel liquéfié (GNL) à l’Union européenne, dont ils sont devenus le premier fournisseur, ont souligné les deux partenaires, à la veille d’une réunion à Bruxelles.
Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell et la commissaire à l’Énergie Kadri Simson, ainsi que le secrétaire d’État américain (ministre des Affaires étrangères) Antony Blinken et le vice-ministre américain de l’Énergie, David Turk, co-présideront ce mardi une réunion du conseil ministériel UE-USA de l’Énergie.
Cette réunion marque le premier anniversaire de la mise en place d’un groupe de travail conjoint sur la sécurité énergétique que le président des États-Unis Joe Biden et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen avaient initié en mars 2022, peu après le lancement de l’invasion russe du 24 février en Ukraine.
Le gaz naturel liquéfié (GNL) est produit à partir de gaz naturel qui est extrait de gisements souterrains. Le gaz naturel est ensuite purifié pour en retirer les impuretés, puis il est refroidi à des températures très basses jusqu’à ce qu’il se transforme en liquide. Cette liquéfaction permet de réduire le volume du gaz d’environ 600 fois, ce qui facilite son transport et son stockage.
Le processus de liquéfaction du gaz naturel implique une série d’étapes complexes qui exigent des équipements spécialisés et une technologie avancée. Les principaux pays producteurs de GNL sont le Qatar, l’Australie, les États-Unis, la Russie et le Nigeria.
Cette “taskforce” avait entériné l’engagement de Washington de fournir à l’UE 15 milliards de mètres cubes de GNL en plus de la fourniture habituelle, qui était de 22 milliards en 2021. Un an plus tard, cet objectif a été plus que doublé, puisque les livraisons américaines de GNL à l’UE ont atteint 56 milliards de mètres cubes, selon Washington et Bruxelles.
Dès lors, les USA ont été l’an dernier le premier fournisseur de GNL à l’UE, assurant 52% des livraisons.
A Bruxelles ce mardi, les interlocuteurs, tous deux engagés à atteindre la neutralité carbone en 2050, discuteront de la manière d’assurer la sécurité énergétique tout en accélérant la transition verte.
Ils évoqueront les perspectives pour l’hiver prochain, la situation en Ukraine et en Moldavie, ainsi que les moyens d’accélérer la décarbonation grâce aux technologies énergétiques propres et aux économies d’énergie, “tout en veillant à ce que la transition vers l’énergie propre soit socialement équitable”, selon l’UE.