Le pétrole monte, poussé par le risque géopolitique au Moyen-Orient

Champ de pétrole - Getty Images © Getty Images

Les cours du pétrole montaient vendredi, poussés par la prime de risque géopolitique alors que l’attention des investisseurs se focalise sur Israël, au 14e jour de la guerre avec le Hamas.

Vers 09H55 GMT (11H55 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre prenait 1,20% à 93,49 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en novembre, dont c’est le dernier jour de cotation, montait de 1,37% à 90,59 dollars.

“Les marchés continuent de prendre en compte la guerre et les primes géopolitiques, alors que les tambours de la guerre se poursuivent sans relâche, malgré les efforts déployés par les dirigeants mondiaux pour contenir ce conflit”, commente Han Tan, analyste chez Exinity, interrogé par l’AFP.

Israël se prépare toujours à une offensive terrestre à Gaza après l’attaque la plus meurtrière de ses 75 ans d’histoire.

“Vous voyez maintenant Gaza de loin, bientôt vous verrez Gaza de l’intérieur”, a déclaré jeudi le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant lors d’une inspection des troupes, selon une vidéo postée sur le réseau social X par l’armée.

“C’est l’indication la plus forte à ce jour qu’une invasion terrestre est imminente”, affirme Tamas Varga, analyste chez PVM Energy. 

Poudrière du Moyen-Orient

Lorsque le “thermomètre géopolitique” grimpe jusque “dans le rouge”, “les prix du pétrole se raffermissent généralement, surtout si les troubles ont lieu à proximité des régions productrices de pétrole” comme actuellement au Moyen-Orient, explique l’analyste.

“Les spéculateurs sont conscients du risque inhérent à la poudrière du Moyen-Orient pour l’approvisionnement mondial en pétrole”, assure à l’AFP Stephen Innes, analyste chez SPI AM.

“Bien qu’Israël ne soit pas un exportateur de pétrole, les acheteurs physiques doivent se couvrir contre le risque d’éventuelles perturbations”, qu’il s’agisse de voies de navigations devenues dangereuses pour le transport de brut, ou encore contre le risque, quoique “improbable d’une attaque terroriste contre l’Arabie saoudite”, explique-t-il.

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