2025 a été catastrophique pour l’éolien terrestre flamand. Pour aider le secteur à remonter la pente, la ministre flamande de l’Energie annonce la mise en place de plusieurs mesures.
Seules onze éoliennes terrestres ont été installées en Flandre en 2025. C’est le chiffre le plus bas de ces quinze dernières années, révélait De Tijd plus tôt ce mois-ci.
Dans le même temps, le nombre de demandes a fortement reculé. Au cours des onze premiers mois de l’année, 57 projets ont été recensés, pour un total de 79 éoliennes. Les années précédentes, la moyenne était de 127 projets, pour 135 éoliennes.
Ces chiffres sont franchement inquiétants. Et ils ne donnent pas confiance pour accomplir l’objectif affiché par le gouvernement flamand. Ce dernier vise faire passer la capacité actuelle de 1.922 MW à 2.800 MW d’ici 2030. Les onze éoliennes installées cette année n’ont permis d’ajouter que… 43 MW.
Visiblement consciente du problème, la ministre flamande de l’Energie Melissa Depraetere (Vooruit) a annoncé le déploiement d’un train de mesures de soutien, rapporte Het Nieuwsblad ce vendredi.
Les aides publiques de retour
D’abord, Melissa Depraetere estime que l’éolien terrestre est dans le dur parce que les certificats verts ont été suspendus par le gouvernement précédent. Elle va donc réinstaurer un système de d’aides publiques dès le 1er janvier prochain.
“Il s’agit d’une garantie d’investissement qui assure un soutien tout en évitant les sursubventions”, a précisé son cabinet à Belga.
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S’opposer aux projets éoliens terrestres va être plus difficile
D’autre part, la socialiste s’attaque à la complexité entourant l’octroi des permis, régulièrement dénoncée par le secteur. Conformément aux directives européennes demandant de conférer aux énergies renouvelables le statut d’intérêt public majeur, il va être plus difficile de s’opposer aux projets éoliens dans la mesure où ils présentent un “intérêt pour la société”.
Parallèlement, la Flandre va créer une “fast lane” pour gérer en priorité les recours contre les projets d’énergie renouvelable. Les dossiers seront dorénavant traités dans un délais de neuf mois, contre parfois plus de deux ans ces dernirères années.
Enfin, une équipe d’experts va être constituée au sein du ministère flamand de l’Environnement. Ils aideront les promoteurs à identifier les zones les plus propices aux projets éoliens. Cela concerne notamment les quartiers dont les riverains sont favorables aux éoliennes. Cela devrait fort logiquement faire diminuer les recours à leur encontre.
Selon Melissa Depraetere, l’objectif de la Flandre pour son éolien terrestre n’est pas en péril. Si très peu d’éoliennes ont été installées en 2025, bien d’autres ont récemment reçu les autorisations nécessaires.