La Belgique a enregistré un record de 414 heures de prix négatifs d’électricité depuis janvier. En cause : une production photovoltaïque qui dépasse régulièrement la demande. Pour les consommateurs, l’effet reste limité, sauf pour ceux disposant d’un contrat dynamique.
Record battu : depuis le début de l’année, la Belgique a connu 414 heures de prix négatifs sur le marché de gros de l’électricité, selon Eneco.
Un phénomène “évidemment lié au fait qu’il y a de plus en plus de panneaux photovoltaïques qui produisent à plein pot quand il fait beau”, explique Patrick Claessens, professeur en stratégie énergétique à l’ULB. Résultat : “Si vous avez un trop plein d’électricité alors que le marché n’en a pas besoin, le marché dit stop. Cette électricité ne vaut plus rien et elle n’est pas stockable.”
Pour le consommateur, l’impact est limité : “Votre électricité est facturée à un prix moyen… donc pour vous, ça n’a pas nécessairement un impact”, précise l’expert. Seuls les détenteurs d’un contrat dynamique peuvent recevoir une compensation.
Avec une demande nationale de 10 gigawatts et une capacité photovoltaïque déjà de 13 gigawatts, le réseau doit s’adapter. “Il faut consommer au moment de la production et, quand ce n’est pas possible, stocker les excédents”, insiste Patrick Claessens. Une manière d’éviter les surtensions comme celles qui ont provoqué un black-out en Espagne et au Portugal.