Le projet de la Boucle du Hainaut, corridor électrique de 90 km entre Avelgem et Courcelles, est jugé vital pour éviter la saturation du réseau wallon dès 2030. Selon une étude du bureau Deplasse, cette infrastructure est indispensable à la compétitivité et à la décarbonation de l’industrie hennuyère. Mais malgré les recours rejetés, le chantier ne devrait pas débuter avant plusieurs années.
L’industrie wallonne pourrait bien dépendre de la Boucle du Hainaut, une ligne à haute tension de 90 kilomètres censée relier la mer du Nord au cœur du Hainaut. Selon une étude du bureau Deplasse, financée par Elia, le besoin d’électrification de la province rend cette infrastructure indispensable à la survie de l’industrie régionale.
« Si on continue à considérer que les industries visent à s’électrifier tant pour des raisons environnementales que de compétitivité, l’énergie devient un facteur déterminant pour maintenir leur activité dans le Hainaut ou se délocaliser ailleurs. » — Matthieu Grégoire, chef de projet, bureau Deplasse.
Boucle du Hainaut
Cette ligne aérienne de 380.000 volts, reliant Avelgem à Courcelles, représente 700 millions d’euros d’investissement pour Elia. Outre l’enjeu énergétique, elle pourrait aussi générer jusqu’à 5 000 emplois directs et indirects liés à son installation et à sa maintenance.
« Par année, on observe un manque à gagner de 2.500 à 7.000 emplois selon les scénarios d’électrification… » — Sébastien Yasse, directeur consultance stratégique, bureau Deplasse.
Le projet a pris du retard, bloqué par des recours désormais rejetés. La mise en service, initialement prévue pour 2029, ne devrait pas intervenir avant 2033.
« Nous attendons le rapport d’incidences environnementales, qui sera ensuite soumis aux différentes instances régionales et communales concernées. » — François Desquesnes, ministre wallon des Infrastructures.
Une étape décisive alors que la demande d’électricité ne cesse de croître. Une tendance d’autant plus significative avec l’arrivée de data centers dans le Hainaut : certaines études anticipent une consommation jusqu’à trente fois supérieure à celle d’aujourd’hui.
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