Une nouvelle batterie, moins dépendante en métaux stratégiques, est développée par Northvolt
Le spécialiste suédois des batteries Northvolt a annoncé mardi qu’il avait développé une nouvelle batterie sodium-ion, une technologie moins gourmande en métaux stratégiques qui pourrait réduire la dépendance envers la Chine.
“Le monde a placé de grands espoirs dans le sodium-ion et je suis heureux d’annoncer que nous avons développé une technologie qui va permettre son déploiement étendu pour accélérer la transition énergétique“, a déclaré le patron de Northvolt, Peter Carlsson, cité dans un communiqué.
Les batteries sodium-ion sont considérées comme plus économiques et par certains aspects comme une alternative plus sûre aux batteries lithium-ion largement utilisées dans les véhicules électriques et l’électronique. Bien que cette technologie existe depuis des décennies, ses performances étaient inférieures à celles des batteries lithium-ion et elle n’a pas été en mesure d’offrir une autonomie comparable aux véhicules électriques.
Mais l’intérêt pour ce type de batterie a resurgi car elles peuvent être fabriquées sans recours à certains métaux critiques. En 2021, le géant chinois des batteries CATL avait annoncé le lancement de la première génération de batteries sodium-ion.
Northvolt assure que sa nouvelle cellule de batterie “est plus sûre, plus rentable et plus durable que les batteries conventionnelles au nickel, au manganèse, au cobalt ou au phosphate de fer“, tout en étant produite à partir de “minéraux tels que le fer et le sodium qui sont abondants sur les marchés mondiaux”. “Son bas coût et sa sécurité à haute température rendent cette technologie particulièrement attractive pour les solutions de stockage d’énergie sur des marchés en devenir comme l’Inde, le Moyen-Orient et l’Afrique”, selon Northvolt.
D’après l’entreprise, la nouvelle cellule aurait une densité énergétique de 160 watts-heure par kilo. En comparaison, une batterie lithium-ion a une densité de plus de 250 watts-heure par kilo. Les minéraux critiques tels que le cobalt et le lithium sont nécessaires au fonctionnement d’appareils comme les smartphones et la Chine domine le marché du raffinage de ces matériaux.
Cette dépendance est un sujet de préoccupation pour l’Europe. L’UE a approuvé mi-novembre un projet de règlement pour sécuriser son approvisionnement en ces matières premières.