Une meilleure qualité de l’air permettrait d’économiser 43 millions d’euros
Plus il y a de particules fines dans l’air, plus les visites chez le médecin sont nombreuses, ressort-il d’une étude publiée par les Mutualités libres. Une meilleure qualité de l’air permettrait d’éviter 220.000 consultations par an en Belgique et donc d’économiser 43 millions d’euros.
L’étude épidémiologique environnementale des Mutualités libres, en collaboration avec la KU Leuven, l’Université de Hasselt et la Cellule interrégionale de l’environnement (Celine) a croisé le nombre de consultations médicales de ses affiliés avec la qualité de l’air et la couverture arborée de leur lieu de résidence.
“Dans les quartiers où la concentration en particules fines est élevée et la couverture arborée plus faible, on a mis en évidence une augmentation des visites chez le médecin généraliste, à la fois pendant les heures d’ouverture des cabinets, mais aussi en dehors (le soir, la nuit et le week-end), ce qui est souvent le signe d’une urgence médicale”, explique Luk Bruyneel, chercheur en politique de santé à la KULeuven et collaborateur scientifique des Mutualités libres.
En supposant un lien de cause à effet qui ne tient pas compte de variables explicatives comme le comportement individuel ou les facteurs de risques de maladies, l’étude a calculé l’impact financier des consultations chez le médecin généraliste qui pourraient être évitées si tous les individus vivaient dans un quartier où la concentration de particules fines est la plus faible (4,91 à 7,49 μg/m³). Extrapolé à la population belge – sachant que les Mutualités libres comptent 2 millions d’affiliés -, ce coût évitable s’élèverait à 43 millions d’euros, dont plus de 37 millions à charge de l’assurance maladie et près de 6 millions pour les patients. Et ce, en ne tenant compte que des coûts directs des visites chez le médecin, pas des médicaments prescrits.