Un registre pour convertir l’énergie renouvelable en unités négociables

Le gouvernement fédéral a élaboré une nouvelle réglementation qui prévoit l’élimination progressive des biocarburants d’origine alimentaire tels que le soja, le blé ou le maïs dans l’essence et le diesel à la pompe.

Le gouvernement fédéral a élaboré une nouvelle réglementation qui prévoit l’élimination progressive des biocarburants d’origine alimentaire tels que le soja, le blé ou le maïs dans l’essence et le diesel à la pompe.

Un registre, qui consigne les volumes d’énergie renouvelable vendus par les fournisseurs et les convertit en unités d’énergie négociables, devrait encourager les installateurs de bornes de recharge à en construire d’autres, ont expliqué mercredi la ministre de l’énergie, Tinne Van der Straeten et son collègue de la Mobilité, George Gilkinet (Ecolo), mercredi chez le fournisseur d’énergie DATS 24 à Overijse.

Des carburants plus écologiques

La nouvelle réglementation, en vigueur depuis le 1er janvier 2024, transpose la directive européenne sur les énergies renouvelables (RED) II, qui exige des États membres qu’ils rendent leurs carburants plus écologiques.

D’ici 2030, 14 % de l’énergie du secteur des transports devront ainsi provenir d’énergies renouvelables. Pour la Belgique, cette part est actuellement de 10,2 %, avec une part de 10,5 % prévue pour la fin 2024. Dans les années à venir, selon le gouvernement fédéral, ce pourcentage augmentera de manière à peu près égale, pour atteindre les 14 % demandés.

Pour accélérer les choses, les ministres de la Mobilité et de l’Energie ont élaboré un système visant à réduire progressivement les biocarburants de première génération à 2,5 % d’ici 2030. Les huiles de palme et de soja sont déjà interdites dans les biocarburants depuis 2023. D’autre part, un registre électronique sera mis en place au SPF Economie, enregistrant chaque charge à une station de recharge publique ou semi-publique.

Ces volumes seront convertis en “e-crédits”, que les fournisseurs de carburant pourront acheter. De cette manière, l’électricité verte pour le transport deviendra une marchandise négociable, similaire au système ETS plus connu en Europe pour les émissions de CO2. Les installateurs de stations de recharge peuvent ainsi vendre leurs “e-crédits” et utiliser l’argent supplémentaire pour construire de nouvelles stations de recharge

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