Restauration de la nature: les exploitations et PME demandent à la Commission européenne de revoir son texte
Le projet de la Commission européenne pour la restauration de la nature n’est pas adapté aux exploitations et PME belges, alertent mercredi la Fédération wallonne de l’agriculture (FWA), la Confédération des betteraviers belges et l’Union des classes moyennes (UCM) dans un communiqué commun. Elles lui demandent de revoir son projet de loi “en profondeur”.
La proposition de la Commission, qui vise à restaurer la biodiversité et les écosystèmes en Europe et à outiller la nature contre les changements climatiques, a fait couler beaucoup d’encre. Elle prévoit notamment de réhabiliter au moins 20% des zones terrestres et marines de l’UE d’ici à 2030.
Le règlement est prévu à l’agenda du Conseil de l’UE mardi, mais la Suède souhaite reporter le dossier. Une lettre du ministre allemand de l’Environnement à la présidence suédoise, signée par la France, l’Espagne et le Luxembourg, demande de ne pas le reporter. La Belgique a décidé de rejoindre ces pays. Un vote important sur ce dossier aura également lieu jeudi au sein de la commission de l’Environnement du Parlement européen.
Rôle essentiel
Dans un communiqué, la FWA, la CBB et l’UCM indiquent avoir conscience du rôle “essentiel” de l’agriculture et des entreprises sur les enjeux climatiques et de biodiversité. Mais les organisations ajoutent s’inquiéter que la directive proposée par la Commission n’apporte pas de précision sur les habitats agricoles à restaurer et sur les impacts socio-économiques pour les secteurs agricoles et dérivés.
Elles souhaitent aussi que l’effort de restauration de la nature soit adapté à la réalité propre des régions en termes de démographie humaine, de pourcentage d’urbanisation et de prix des terres. “Or, dans l’état actuel des choses, nous ne disposons pas de garanties à cet égard. Nous ne pouvons dès lors pas cautionner ce texte, car cela reviendrait à signer un chèque en blanc”, soulignent les organisations.