L’impact climatique d’une entreprise serait un critère d’importance pour les postulants belges
Quelque 52% des Belges tiennent compte de l’impact climatique d’un potentiel futur employeur lors de leur recherche d’emploi, ressort-il de la dernière enquête annuelle de la Banque européenne d’investissement (BEI) sur le climat menée en août 2022. Un pourcentage qui grimpe même à 70% pour la seule catégorie des jeunes Belges (20 à 29 ans).
Pour de nombreux répondants, “les changements climatiques et la dégradation de l’environnement demeurent l’un des trois principaux défis, avec l’augmentation du coût de la vie et la crise financière”, indique la BEI.
“La plupart des Belges (62%) sont convaincus que leur comportement individuel pourrait changer la donne face à l’urgence climatique, même s’ils sont moins nombreux que les Allemands (75%), les Néerlandais (69%) et les Français (63%) à le penser”, poursuit-elle. Les femmes (65%) étant davantage convaincues du poids de leurs actions (contre 58% d’hommes).
Durcissement des politiques publiques
De leurs côtés, les pouvoirs publics ont un rôle à jouer afin d’encourager la modification des comportements individuels, d’après les sondés. “Une majorité de Belges (59%) sont favorables au durcissement des politiques publiques afin d’induire une modification des comportements des citoyens pour lutter contre les changements climatiques (65% des personnes de moins de 30 ans interrogées souhaiteraient un tel durcissement)”, peut-on lire dans l’étude.
Quant à la production alimentaire, à l’origine d’une part importante des émissions de gaz à effet de serre, elle est également au coeur des préoccupations. Ainsi pour aider les particuliers à faire des choix plus durables lorsqu’ils font leurs courses, 72% des Belges se montrent favorables à l’indication de l’empreinte climatique de toutes les denrées alimentaires. C’est plus qu’aux Pays-Bas (67%), mais moins qu’en Allemagne (80%) et en France (83%). Cependant 49% des Belges (seulement) se disent prêts à payer un peu plus pour des aliments produits localement et plus durablement.
“Les résultats de l’enquête de la BEI sur le climat montrent que les Belges sont disposés à contribuer, à leur échelle, à la lutte contre les changements climatiques et qu’ils sont attentifs à l’impact de leur emploi et de leur potentiel futur employeur”, conclut Kris Peeters, vice-président de la BEI, rappelant que son institution finance des services écologiques tels que les transports durables, les énergies renouvelables et les investissements dans des bâtiments économes en énergie. “En 2022, nous avons contribué à des projets verts en Belgique à hauteur de 1,59 milliard d’euros”.