Son prix a grimpé de 20% depuis le début l’année. Jamais le droit à polluer n’aura coûté aussi cher.
A la mi-décembre, l’Union européenne avait annoncé un nouveau plan carbone très ambitieux. Il concernait, entre autres, les “permis de polluer” que les producteurs d’électricité, les compagnies aériennes ou les secteurs à forte intensité énergétique (ciment, verre, acier, etc.) doivent acheter pour couvrir leurs émissions de CO2 sur le marché européen des quotas d’émissions (ETS).
62 % plutôt que 43%
L’accord prévoyait une baisse plus rapide de ces quotas par rapport à 2005, année de création de l’ETS: 62% d’ici à 2030 au lieu de 43%. Il visait aussi à faire diminuer drastiquement les droits gratuits destinés à permettre aux entreprises européennes de rester compétitives face à leurs concurrents mondiaux.
Ce plan a logiquement entraîné une flambée du prix de la tonne de CO2: il a grimpé de 20% depuis le début l’année et vient de dépasser la barre, historique, des 100 euros. Jamais le droit à polluer n’aura coûté aussi cher.
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Cette flambée s’explique aussi par l’amélioration du contexte économique, la reprise solide de la production industrielle et par la crise énergétique qui a dopé l’utilisation de charbon par les électriciens.
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