La situation des nappes phréatiques en France est “dégradée”
La situation des nappes phréatiques en France “s’est dégradée et est peu satisfaisante.” L’ensemble d’entre elles se situent sous les normales, après une sécheresse exceptionnelle l’an dernier et une longue période sans pluie récemment, selon un bilan officiel.
“80% des niveaux sont modérément bas à très bas”, indique le Bureau des recherches géologiques et minières (BRGM) dans son bulletin sur la situation au 1er mars.
Pour les prochains mois, le BRGM fait état d’une “grande incertitude”, a souligné Violaine Bault, hydrogéologue lors d’une conférence de presse.
“La reconstitution des stocks d’ici le printemps restent difficilement envisageable”
L’évolution des tendances “dépendra essentiellement de la pluviométrie”, ajoute l’organisme qui estime toutefois que “la reconstitution des stocks d’ici le printemps restent difficilement envisageable sur les nappes réactives (les plus sensibles à la pluie, NDLR) affichant des niveaux très bas.” La recharge pourrait reprendre dans certains secteurs en mars mais “les prochaines pluies auront probablement peu d’impact”, dans la mesure où dès courant avril, la reprise de la végétation absorbera la majeure partie de l’eau.
L’organisme souligne que les pluies de l’automne et de l’hiver, période de recharge essentielle pour la reconstitution des stocks, ont été “très insuffisantes pour compenser les déficits accumulés durant l’année 2022.”
Le mois de février, qui selon Météo-France a été le 4e le plus sec en France depuis 1959 avec notamment une série record de 32 jours sans précipitation entre le 21 janvier et le 21 février, a été particulièrement dommageable, avec un “arrêt brutal de la recharge”, note Violaine Bault.
À l’issue de ce mois, les niveaux sont “généralement en baisse” sur les nappes réactives et ce alors que la période de recharge 2022-23 a débuté “avec un à deux mois de retard” et “reste déficitaire.”
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