Fonds d’investissement durables : la fin du greenwashing avec les nouvelles règles européennes

Les fonds d’investissement durables devront désormais prouver leur engagement réel. L’Autorité européenne des marchés financiers (ESMA) impose de nouvelles règles strictes dès le mois de novembre pour éviter le greenwashing.

Les règles vont devenir plus stricts pour les fonds verts ou durables, prônant des termes comme “sustainable”, “ESG” (acronyme pour Environment, Social and Governance), “green”, “climate”.

Des recherches menées par des médias internationaux, auxquelles De Tijd a collaboré, ont montré que des fonds autoproclamés durables gèrent parfois des investissements qui ne le sont en rien. Pour éviter cela, le régulateur européen ESMA travaille sur des règles plus strictes. À partir de novembre 2024, pour les nouveaux fonds, et de mai 2025 pour les fonds existants, tout fonds dont le nom comporte des termes liés à la durabilité devra s’assurer que 80 % de ses investissements sont réellement associés aux objectifs environnementaux, sociaux ou de gouvernance (ESG) qu’il revendique.

4 300 fonds en Europe directement touchés

En outre, les fonds liés à des termes spécifiques comme “environnement” ou “gouvernance” devront appliquer des critères d’exclusion, notamment sur les entreprises tirant leurs revenus des combustibles fossiles, en respectant les benchmarks européens tels que le Paris-Aligned Benchmark (PAB) et le Climate Transition Benchmark.  D’après Anyve Arakelijan, conseillère auprès de l’EFAMA (Fédération européenne des fonds d’investissement) citée par L’Echo, environ 4 300 fonds en Europe seront directement touchés par ces nouvelles règles. Les gestionnaires de fonds doivent donc passer en revue leurs portefeuilles et la documentation associée afin de s’y conformer, soit en ajustant la composition de leurs fonds, soit en modifiant leur nom. Certaines sociétés ont déjà anticipé ces changements depuis le début de 2024. Ainsi, 29 fonds ont retiré des termes ESG ou « durable » de leur nom pour éviter toute non-conformité, rapporte L’Echo.

Ces nouvelles règles sont une réponse à la demande croissante des investisseurs pour plus de transparence et d’intégrité dans les produits financiers verts. Elles obligent les gestionnaires de fonds à être plus rigoureux dans la gestion de leurs portefeuilles et à éviter le “greenwashing”, où des fonds se présentent comme durables sans véritable fondement.

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