Ciment: Heidelberg amorce sa transition climatique à Antoing

Nous avons parlé à plusieurs reprises déjà de l’importance de la décarbonation dans les cimenteries pour les objectifs de développement durable et de transition climatique.

A Antoing, l’un de ses 80 sites de production dans le Benelux, Heidelberg Materials, leader mondial de la fabrication de granulats et acteur de premier plan dans les secteurs du ciment et du béton prêt à l’emploi (le groupe est le numéro 1 belge du marché du béton et des granulats), lance son projet Anthemis, qui vise à capturer et à stocker 800.000 tonnes de CO2 par an grâce à un investissement de près d’un demi-milliard d’euros.

C’est sur ce site que l’entreprise produit des clinkers, composants essentiels du béton, obtenus, en résumant fortement, en deux phases par calcination de la chaux. Un processus très riche en émissions carbonées tant lors de la combustion que lors de la réaction chimique elle-même. Les clinkers sont ensuite expédiés par voie d’eau à Gand et aux Pays-Bas.

Pour atteindre ses objectifs de transition climatique, Heidelberg entend diminuer la part du clinker dans le béton et utiliser des combustibles alternatifs (déchets industriels constitués de plastiques, de farines animales, de sciure de bois, de boues d’épuration, etc.).

Toujours à Antoing, l’entreprise a l’intention de capturer le CO2 émis et de l’évacuer par pipeline vers le port de Zeebruges et des réservoirs offshore pour l’y stocker. Cette capture suppose le développement d’une usine innovante autour du four ultramoderne, très performant en termes d’émissions carbonées. Soit un investissement de 450 millions d’euros, qui devrait permettre de créer une centaine d’emplois dans la région.