Visa lance un projet test pour les paiements internationaux. Les entreprises peuvent désormais utiliser des stablecoins.
Signe supplémentaire de consécration de plus pour les stablecoins – ces cryptomonnaies dont la valeur est indexée sur une devise officielle comme le dollar ou l’euro – : le géant des paiements par carte Visa s’y met à son tour. Il a annoncé ce jeudi le lancement d’un test visant à accepter ces jetons numériques comme moyen de règlement.
Qui est concerné ? D’abord les entreprises, notamment pour les paiements internationaux. Plutôt que de pré-déposer du cash sur leur compte pour effectuer ces transactions, elles pourront désormais utiliser des stablecoins. Résultat : des transferts plus rapides et moins de liquidités immobilisées dans différentes devises sur différents comptes.
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Survie
Visa a indiqué à Reuters que ce sont les nouvelles lois américaines favorables aux cryptomonnaies qui ont encouragé l’entreprise à se lancer dans les stablecoins.
Ces actifs numériques représentent pourtant, en théorie, une menace pour l’existence même d’un acteur comme Visa. Lorsqu’une entreprise effectue un paiement international, l’argent transite généralement par plusieurs intermédiaires – les banques des deux parties et un réseau comme Visa. Or, les deux entreprises pourraient tout aussi bien passer directement par une plateforme d’échange de cryptomonnaies et régler la transaction entre elles, plus vite et probablement à moindre coût.
Pour l’heure, les banques et Visa conservent cependant l’avantage d’une image plus sûre : celle d’acteurs établis, bénéficiant de la confiance de leurs clients. En intégrant les stablecoins, Visa cherche donc à conjuguer le meilleur des deux mondes et à se prémunir contre cette menace potentielle. L’objectif affiché est de renforcer son infrastructure de paiement. « La quantité de logiciels et de technologies déployés à l’échelle mondiale pour les paiements est difficile à reproduire. Il semble donc plus probable d’intégrer simplement la technologie des stablecoins dans les flux existants », explique Mark Nelsen, chef de produit en charge du projet.
Reste à voir quand Monsieur et Madame Tout-le-monde pourront, eux aussi, effectuer des transferts en stablecoins avec leur carte bancaire.