Le FBI attribue un vol record de cryptomonnaies à la Corée du Nord

Bybit company. Cryptocurrency exchange. Photomontage. Photograph by Romain Doucelin / Hans Lucas. France, Veranne, 2025/02/24. Entreprise Bybit. Echange de cryptomonnaies. Photomontage. Photographie de Romain Doucelin / Hans Lucas. (Photo by Romain Doucelin / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP)

Le FBI a attribué mercredi à la Corée du Nord le vol de 1,5 milliard de dollars d’actifs numériques révélé la semaine dernière, la plus grosse somme connue jamais dérobée en cryptomonnaie.

La Corée du Nord “est responsable du vol d’environ 1,5 milliard de dollars d’actifs numériques sur la plateforme d’échange de cryptomonnaies Bybit”, a déclaré l’agence américaine dans un communiqué.

Vendredi, le cofondateur et dirigeant de Bybit, Ben Zhou, avait annoncé sur X qu'”environ 400.000 ethereum” avaient été volés au cours de l’opération. Le vol est attribué à l’organisation nord-coréenne TraderTraitor, dit aussi “Lazarus Group”, a souligné le FBI.

Actifs blanchis et convertis

Le Lazarus Group “a rapidement converti une partie des actifs volés en bitcoin et autres actifs numériques éparpillés à travers des milliers d’adresses sur de nombreuses blockchains”, a détaillé cette source. Désormais, “on s’attend à ce que ces actifs soient blanchis et convertis en monnaie fiduciaire”, souligne le FBI.

Le groupe Lazarus s’est fait connaitre il y a environ dix ans quand il a été accusé d’avoir hacké l’agence de production américaine Sony Pictures Entertainement, une revanche après la sortie du film “The Interview” qui ridiculisait le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un.

Le programme de guerre cyber de la Corée du Nord remonte au moins au milieu des années 1990. Selon un rapport de l’armée américaine en 2020, l’unité nord-coréenne de cyberguerre, le “Bureau 121”, compte 6.000 membres qui opèrent aussi à partir de l’étranger, notamment de Biélorussie, de Chine, d’Inde, de Malaisie ou de Russie.

L’ethereum est la deuxième cryptomonnaie au monde en termes de capitalisation. Elle repose sur la blockchain, protocole informatique qui permet d’enregistrer de manière décentralisée et théoriquement infalsifiable les transactions dans le monde entier.

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