La Banque d’Angleterre veut réguler les cryptomonnaies dites “stables”
La Banque d’Angleterre et le gendarme des marchés britannique, la FCA, ont détaillé leurs propositions pour réguler les cryptomonnaies dites stables, ou “stablecoins”, au Royaume-Uni, en les soumettant par exemple à autorisation et des garanties.
Les “stablecoins” sont des cryptomonnaies dont le cours se veut fixe. Certaines se présentent comme étant adossées sur le cours d’une devise existante –comme par exemple l’USD Coin (USDC), qui se dit arrimé au dollar.
Elles visent un objectif de stabilité sur le marché volatil des cryptoactifs, dont certains ont connu des chutes de valeur prodigieuses et soudaines.
La BoE prévoit notamment de réglementer les cryptomonnaies dites stables au Royaume-Uni si celles-ci s’échangent à une échelle suffisamment importante pour poser un risque pour la “stabilité financière”.
L’institution monétaire britannique, qui estime que les “stablecoins” pourraient rendre “les paiements plus rapides et moins chers”, cherche également “à protéger les consommateurs” et “à prévenir le blanchiment d’argent”.
Elle envisage par exemple de limiter la quantité de ces jetons numériques “stables” pouvant être détenue par un individu.
Plaque tournante de l’innovation dans les cryptomonnaies
De son côté, la FCA envisage la possibilité de soumettre à une autorisation de sa part les émetteurs de “stablecoins” au Royaume-Uni.
Ces propositions détaillées “soulignent la volonté du Royaume-Uni de se positionner en tant que plaque tournante de l’innovation dans le domaine des cryptomonnaies”, estime Walid Koudmani, analyste chez XTB, interrogé par l’AFP.
En juin dernier, le Parlement britannique a adopté une nouvelle loi sur les services et marchés financiers (Financial Services and Markets Bill), qui permet de traiter les cryptoactifs comme une activité réglementée au sein du régime existant au Royaume-Uni.
De son côté, l’Union européenne cherche à mettre en place un cadre réglementaire distinct pour les cryptoactifs, à travers le règlement sur le marché (MiCA) et celui sur les transferts de fonds (TFR).
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