Cryptomonnaies : Finst s’attaque au marché belge
La plateforme néerlandaise de cryptos débarque en Belgique dans la foulée des malheurs du belge Bit4You et au moment où le géant chinois Binance se voit obligé d’arrêter ses activités dans notre pays.
Après son lancement aux Pays-Bas en tout début d’année, Finst démarre son expansion internationale. Basée à Amsterdam, la plateforme d’échange de cryptomonnaies créée par une poignée d’anciens du courtier en ligne Degiro débarque en Belgique.
Disposant d’un agrément auprès des autorités de contrôle néerlandaises, la société propose d’acheter et vendre plus de 40 cryptomonnaies (bitcoin, etc.) à des tarifs fixés à seulement 0,15% par transaction et sans aucun frais additionnels. “L’industrie des cryptomonnaies doit s’améliorer. C’est pour cela que nous avons fondé Finst. Il faut non seulement plus de clarté sur les tarifs mais aussi sur la structure des plateformes et leurs partenaires”, lance Julien Vallet, CEO et cofondateur de Finst, précisant que les actifs des clients sont logés dans une entité dépositaire distincte et ne sont pas prêtés à d’autres acteurs.
L’arrivée de Finst intervient en effet alors que la FSMA, le gendarme belge du marché, durcit le ton sur le terrain réglementaire et a ordonné au géant chinois Binance, l’une des plus grandes plateformes au monde, de cesser immédiatement toute activité dans notre pays.
Le lancement de Finst chez nous fait suite aussi, comme on le sait, à l’implosion de la plateforme belge Bit4You qui a dû suspendre ses activités en raison des déboires rencontrés par son fournisseur de services estonien CoinLoan où étaient logés la moitié des fonds cryptos, désormais gelés, des clients de Bit4You. La jeune pousse espère- t-elle profiter de ces péripéties pour se faire une place au soleil?
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Alternative
“Il s’agit d’une simple coïncidence, assure Julien Vallet. Le lancement de nos activités en Belgique est une étape logique. Mais il est vrai que le timing est intéressant. Les investisseurs belges sont à la recherche d’une alternative, c’est-à-dire une plateforme qui réponde à leurs besoins et en laquelle ils peuvent avoir confiance. C’est d’ailleurs là-dessus que nous comptons faire la différence pour nous imposer sur le marché belge qui est en manque de sécurité et de transparence.”
Il est vrai qu’entre la déconfiture d’un acteur 100% local et les malheurs d’un géant mondial qui dérange, voir une plateforme d’un pays voisin s’engouffrer dans la brèche est assez significatif du fait que le créneau des plateformes cryptos se cherche toujours sous nos latitudes.
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