Résiliente, Bruxelles est bien préparée face au risque climatique

Bruxelles, capitale de la Belgique, apparaît comme une ville relativement bien préparée à résister aux impacts du changement climatique selon un rapport publié par le leader mondial de l’immobilier professionnel Cushman & Wakefield.

Les villes sont confrontées à des risques croissants en raison du changement climatique. Nombre d’entre elles se situent dans des zones à haut risque, telles que les côtes, les plaines inondables ou les îles, et la plupart sont confrontées à une menace liée aux aléas climatiques. L’environnement bâti des villes peut également exacerber les impacts. 

Des recherches antérieures ont montré les risques de ne pas agir – en Inde des centaines de millions de personnes pourraient être exposées à des vagues de chaleur mortelles. Parmi les autres conséquences possibles des innondations à Ho Chi Minh-Ville pourraient entraîner des milliards de dollars de dommages supplémentaires, et des maisons dans La Floride pourraient être dévaluées de 30 à 80 milliards de dollars.

Une étude, menée en collaboration avec le réseau mondial de Cushman & Wakefield, analyse divers facteurs de risque climatiques tels que le vent, les inondations, les précipitations, la grêle, la chaleur, le froid, les incendies de forêt et la sécheresse. “Comprendre les risques climatiques n’est plus un choix, mais une nécessité pour l’investissement immobilier et le développement urbain”, avertit Marc-Antoine Buysschaert, Head of Belgium & Luxembourg de Cushman & Wakefield.

L’entreprise met notamment en évidence les risques climatiques et leur impact financier.

Bruxelles, bien préparée

Comparée à d’autres métropoles européennes, comme Amsterdam par exemple, Bruxelles présente un profil de risque climatique global plus faible. En termes de risque, Bruxelles est soumise à un risque lié à la sécheresse, en particulier concernant les ressources en eau et l’agriculture. En revanche, elle présente un risque d’inondation minime contrairement à de nombreuses villes. “Les risques d’inondation sont nettement plus faibles, ce qui en fait un endroit plus stable pour les entreprises et les résidents”, assure Benjamin Devie, Senior Research Analyst de Cushman & Wakefield. “Alors que d’autres villes européennes sont confrontées à des défis croissants liés au changement climatique, le profil climatique relativement stable de Bruxelles en fait une option attrayante pour les investisseurs et la planification urbaine à long terme.”

Autre point d’attention pour les villes, les températures extrêmes. Selon l’étude publiée dans The Lancet Planetary Health, Paris et Londres sont les deux grandes villes européennes les plus à risque : Paris est la ville où le risque de mourir de chaleur est le plus grand, et Londres est la ville où le risque de mourir de froid est le plus fort.

Paris et Londres épinglés

Si Paris arrive en tête des classements des villes d’Europe où la température est la plus dangereuse, même devant les villes espagnoles, c’est à cause des vulnérabilités de sa population, mais surtout son urbanisation inadaptée à la chaleur. Celle-ci est exposée au phénomène d’îlot de chaleur urbain provoquant des écarts de température entre Paris et les zones rurales.

Bien que les canicules soient de plus en plus courantes, le froid reste plus dangereux que la chaleur en Europe : Londres arrive en tête de la surmortalité liée au froid, alors même qu’il ne s’agit pas de la ville la plus froide d’Europe. En cause, la pauvreté d’une partie de la population et des logements mal isolés.

Même si aucune ville n’est totalement à l’abri des effets du changement climatique, la situation stratégique et les infrastructures de Bruxelles contribuent à sa résilience. “Bruxelles se distingue comme l’une des moins exposées aux risques climatiques graves”, confirme Benjamin Devie, Senior Research Analyst de Cushman & Wakefield.

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