Lancée en 2015, Revolut vient de lever 500 millions de dollars. L’opération valorise la néobanque britannique à 5,5 milliards de dollars, ce qui la place dans le top 10 des fintechs et sur le podium des néobanques dans le monde. Ces fonds doivent lui permettre d’accélérer sa croissance alors que la concurrence fait rage avec l’allemande N26, la brésilienne Nubank, l’américaine Chime et de nombreuses autres.
Lors de sa précédente levée de fonds en 2018, Revolut s’était fixé comme objectif d’atteindre 100 millions de clients en 2023. Elle en compte d’ores et déjà plus de 10 millions. L’objectif n’est toutefois plus seulement d’accroître le nombre d’utilisateurs mais de les fidéliser.
Jusqu’ici concentrée sur les services de banque au quotidien, Revolut entend proposer des crédits, des services de gestion de patrimoine et étoffer son service à la clientèle. En résumé, la fintech britannique entend transformer son appli de banque d’appoint en réelle alternative aux banques traditionnelles. Tout en mettant l’accent sur ses offres payantes, son offre gratuite lui servant surtout de produit d’appel. Revolut veut aussi développer son offre junior pour les mineurs à partir de 7 ans, visant comme toutes les institutions financières à fidéliser ses clients (potentiels) le plus tôt possible.
Dans cette quête effrénée à la taille, le marché belge ne fait toutefois pas office de priorité pour les néobanques. Au niveau financier, Revolut et ses pairs demeurent déficitaires mais peuvent compter sur des fonds comme le californien TCV pour leur fournir les capitaux nécessaires à leur développement. TCV, présent au capital de Revolut et NuBank notamment, n’éprouve aucune difficulté à lever des capitaux, bénéficiant de la pleine confiance des investisseurs après avoir notamment investi très tôt dans Netflix, Airbnb ou Spotify.
100 millions de clients
L’objectif que s’est fixé Revolut pour 2023.