Grâce aux comptes “BE” qu’elle a lancés cet été, la néobanque britannique se rapproche de son objectif visant à passer le cap du million de clients belges.
Mais où s’arrêtera Revolut ? Après avoir franchi le cap des 800.000 clients cet été, la néobanque britannique voit désormais son compteur grimper à 900.000 utilisateurs chez nous. Soit pas moins de 100.000 nouveaux clients acquis en moins de six mois, un rythme de croissance qui illustre parfaitement l’essor fulgurant de la fintech sur le marché belge, qui vise 100 millions de clients à travers le monde d’ici mi-2027.
Clientèle plus diversifiée
Cette folle croissance ne laisse bien évidemment pas indifférent le secteur bancaire belge. Nos grandes banques (BNP Paribas Fortis, KBC, ING et Belfius) observent avec attention la montée en puissance de cette concurrente venue d’outre-Manche. Car comme le rappelle un porte-parole de Revolut pour la Belgique, l’objectif est clair. Il s’agit de “franchir le cap du million de clients belges d’ici la fin de l’année.”
Longtemps, les BNP Paribas Fortis et compagnie ont en effet considéré Revolut comme une alternative de niche, réservée aux voyageurs ou aux jeunes technophiles curieux de tester une autre manière de gérer leur argent. Mais la donne a clairement changé. Mais aujourd’hui, Revolut constitue pour les banques traditionnelles une vraie menace crédible, à l’image de son quartier général flambant neuf inauguré dernièrement à Londres, en plein Canary Wharf.
Même si elle n’offre pas (encore) une gamme élargie de services comparable à celle des grandes banques, la banque “tech” et son modèle “tout-en-ligne” séduisent une clientèle beaucoup plus large et diversifiée, attirée par la promesse d’une gestion financière simple, rapide et transparente, sans frais cachés ni démarches administratives interminables.
Les comptes “BE”
La meilleure preuve en est que plusieurs initiatives récentes ont vu le jour du côté des acteurs historiques pour ne pas se laisser distancer. KBC, par exemple, prépare le lancement de services liés aux cryptomonnaies sur sa plateforme d’investissement Bolero, une fois les autorisations nécessaires obtenues.
Au-delà des cryptos, l’inquiétude s’est encore accentuée depuis que Revolut a commencé à proposer des comptes belges assortis d’un IBAN local commençant par “BE”. Un changement qui supprime un frein important à l’adoption de ses services, de nombreux clients belges ayant jusque-là hésité à franchir le pas en raison des contraintes liées aux IBAN étrangers, souvent incompatibles avec certaines domiciliations ou paiements automatiques. Et qui devrait, justement, lui permettre d’élargir encore sa palette de services via une activité de crédit, notamment.
Grâce à cet IBAN local, Revolut se place en effet désormais au niveau des banques traditionnelles pour les paiements, les domiciliations et la réception de salaires, confirme le porte-parole de Revolut : “C’est un facteur important qui explique la croissance de ces derniers mois, tout comme les intérêts que nous versons quotidiennement sur nos comptes d’épargne qui soutiennent également la croissance dans l’acquisition de nouveaux clients”, précise-t-il.
Bref, rendez-vous est pris pour les fêtes de fin d’année, et voir si Revolut sabrera le champagne à l’occasion de son millionième client belge…
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