Les grandes banques européennes rechignent à intervenir en Iran

Téhéran © istock

Les grandes banques européennes restent réticentes à intervenir en Iran quatre mois après l’entrée en vigueur de l’accord nucléaire avec les grandes puissances et la levée d’une partie des sanctions internationales, a déclaré dimanche un responsable iranien.

“Les grandes banques européennes n’ont toujours pas commencé à travailler avec les banques iraniennes, mais des institutions moyennes et petites ont établi des relations, notamment en ouvrant des lettres de crédits”, a déclaré Abbas Araghchi, vice-ministre iranien des Affaires étrangères et l’un des principaux négociateurs nucléaires du pays, cité par le site de la télévision d’Etat.

Il a accusé “les lobbies extrémistes américains, le régime sioniste et certains pays comme l’Arabie saoudite d’attiser l’iranophobie pour empêcher l’Iran de recueillir les fruits de l’accord nucléaire”. L’Iran a “fait pression” sur les Etats-Unis et les pays européens pour régler ce problème, a ajouté M. Araghchi.

L’accord sur le programme nucléaire iranien avec les grandes puissances (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne) a été conclu en juillet 2015 et est entré en vigueur en janvier dernier. L’Iran a respecté ses engagements en limitant son programme nucléaire et en contrepartie une grande partie des sanctions internationales ont été levées.

Mais Téhéran reproche aux Etats-Unis de ne pas faire le nécessaire pour rassurer les grandes institutions bancaires internationales afin de s’engager en Iran. Les Etats-Unis continuent à imposer des sanctions à l’Iran, notamment à cause de son programme de missiles balistiques et son soutien à certains groupes comme le Hezbollah libanais ou des groupes palestiniens, qualifiés de “terroristes” par Washington.

De nombreuses délégations politiques et commerciales étrangères, notamment européennes et asiatiques, sont venues en Iran ces derniers mois pour rétablir le contact, et de nombreux protocoles d’accord ont été signés. Mais la réticence des grandes institutions bancaires internationales n’a pas encore permis de concrétiser ces accords.

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