Le FMI encourage les fusions entre banques en Europe

Bettina Orlopp
Qui est Bettina Orlopp, la nouvelle patronne de Commerzbank, envoyée au front pour contrer UniCredit ? © Getty Images

Le Fonds monétaire international (FMI) s’est dit favorable jeudi aux fusions entre banques européennes afin de mieux financer les entreprises innovantes, tout en refusant de s’exprimer directement sur la possible fusion entre UniCredit et Commerzbank.

“Nos recommandations sont très claires, la direction générale est claire, les fusions sont nécessaires”, a affirmé jeudi le directeur du département Europe au FMI, Alfred Kammer, au cours d’une conférence de presse. “Dans le cadre de l’objectif de remise à niveau des économies européennes, vous avez besoin de banques paneuropéennes à l’image des Etats-Unis, pas juste d’acteurs nationaux dans 27 pays. Et une des manières d’y arriver est à travers les fusions”, a-t-il poursuivi.

   M. Kammer a toutefois ajouté jeudi que le FMI “ne fait pas de commentaire au sujet de projets précis de fusion”, tout en réitérant que celles-ci devaient avoir lieu en Europe.

UniCredit – Commerzbank

   La deuxième banque italienne UniCredit avait pris de court les marchés et le gouvernement allemand en annonçant en septembre d’abord l’acquisition de 9% de sa rivale Commerzbank, puis sa montée à 21% du capital, sous réserve des autorisations requises. Son patron Andrea Orcel ne fait pas de mystère qu’il souhaite augmenter cette participation.

   Cette fusion donnerait naissance au 8e groupe bancaire européen en termes de bilan, derrière la Suisse UBS et devant la première banque allemande Deutsche Bank, selon l’agence Bloomberg.

De sérieux risques

   Début octobre, la nouvelle dirigeante de Commerzbank Bettina Orlopp a pointé de sérieux risques en cas d’acquisition de la deuxième banque allemande par sa concurrente italienne UniCredit, qui pourrait conduire à une “paralysie” selon elle.

   La présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, a elle récemment jugé que les fusions transfrontalières au sein de l’UE étaient “souhaitables” pour renforcer la compétitivité des banques notamment en face des groupes chinois et américains.

Partner Content