Le bon d’Etat à un an fait passer la dette fédérale au-delà des 500 milliards

JEAN DEBOUTTE. ©  D.TELEMANS

L’émission du bon d’Etat à un an, qui a rencontré un grand succès, a fait passer, fin septembre, la dette de l’Etat fédérale pour la première fois au-delà des 500 milliards d’euros, ressort-il des données communiquées vendredi par l’Agence fédérale de la dette.

Fin septembre, la dette de l’Etat fédéral s’élevait à 512,282 milliards d’euros, soit une augmentation de 18,73 milliards d’euros en un mois. Selon le directeur de l’Agence de la dette, Jean Deboutte, c’est la première fois que ce montant atteint le demi-billion. Il ne s’agit pas de la dette totale du gouvernement belge, qui comprend également les obligations des Régions, Communautés et autorités locales.

   Selon M. Deboutte, cette augmentation est un effet temporaire de l’émission du bon d’Etat, qui a permis au gouvernement de lever fin août 21,9 milliards d’euros. “Nous dépenserons moins dans d’autres instruments dans un avenir proche, ce qui réduira la dette d’ici la fin de l’année”, indique-t-il.

Effet technique

   En termes nets, après déduction des placements et des titres en portefeuille, la dette de l’Etat fédéral a augmenté de 10,28 milliards d’euros pour s’établir à 481,38 milliards d’euros. En réalité, cette hausse résulte d’un effet technique, car l’émission du bon d’Etat n’a été incluse dans la dette que le 4 septembre. “Les bons d’Etat n’ont en réalité que peu d’effet sur la dette nationale”, explique M. Deboutte. Ainsi, l’Agence de la dette pourrait réinvestir les recettes sur le marché interbancaire ou des certificats de trésorerie, à des taux d’intérêt plus avantageux que ceux dus sur les bons d’Etat, souligne le directeur.

   L’Agence fédérale de la dette a émis du 24 août au 1er septembre un nouveau bon d’Etat, avec une échéance d’un an et un taux d’intérêt de 2,81%. Le gouvernement fédéral voulait ainsi faire pression sur les banques pour qu’elles augmentent leurs taux d’intérêt sur les comptes-épargne.

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