La Fed abaisse ses taux d’un quart de point, à 4,50-4,75%

Jerome Powell, président de la Réserve fédérale américaine (la Fed)

La banque centrale américaine, la Fed, a abaissé jeudi son principal taux directeur d’un quart de point de pourcentage, le plaçant dans la fourchette de 4,50-4,75%, une décision prise à l’unanimité, au lendemain de la réélection de Donald Trump à la Maison Blanche.

“Les conditions du marché du travail se détendent”, tandis que “l’inflation a fait des progrès dans son retour à l’objectif de 2% (…) mais reste élevée”, a commenté le Comité de politique monétaire de la Fed, le FOMC, dans un communiqué publié à l’issue d’une réunion débutée mercredi matin.

L’élection n’aura “pas d’effet à court terme” sur les décisions de la Fed

Le résultat de l’élection présidentielle américaine, qui a vu la victoire de l’ex-président Donald Trump, n’aura “pas d’effet à court terme” sur les décisions prises par la banque centrale américaine, la Réserve fédérale (Fed), en termes de politique monétaire, a assuré jeudi le président de l’institution, Jerome Powell.

“A court terme, les élections n’auront aucun effet sur nos décisions”, a assuré M. Powell, “nous ne savons pas quel sera le calendrier et le type de réformes à venir et donc non ne savons pas quels peuvent être les effets sur l’économie. Nous ne devinons pas, nous ne spéculons pas, nous ne supposons pas”.

   La banque centrale américaine, la Fed, a abaissé jeudi son principal taux directeur d’un quart de point de pourcentage, le plaçant dans la fourchette de 4,50-4,75%. Cette nouvelle coupe intervient après celle d’un demi-point en septembre – la première depuis mars 2020.

   “Les conditions du marché du travail se détendent dans l’ensemble” depuis plusieurs mois, après une période de pénurie de main d’oeuvre qui avait contribué à tirer les prix vers le haut, a commenté le FOMC dans un communiqué publié jeudi, à l’issue d’une réunion débutée mercredi matin.

Ralentir l’inflation

   Quant à l’inflation, que la Fed a fait baisser en relevant ses taux pour faire ralentir la demande, elle “a fait des progrès dans son retour à l’objectif de 2% (…) mais reste élevée”. Elle est tombée en septembre à son plus bas niveau depuis février 2021, à 2,1% sur un an, selon l’indice PCE, privilégié par la Fed.

   Pour la faire ralentir, la Réserve fédérale avait relevé ses taux à leur plus haut depuis le début des années 2000, et les avait maintenus à ce niveau pendant plus d’un an, jusqu’en septembre.    Mais Donald Trump a promis d’imposer des hausses généralisées de droits de douane, ce qui risque de faire rebondir l’inflation.

   “Le résultat des élections a réduit la possibilité d’une nouvelle baisse lors des prochaines réunions”, estiment Samuel Tombs et Oliver Allen, économistes pour Pantheon Macroeconomics.

   Jerome Powell, qui avait été choisi en 2012 par l’ancien président démocrate Barack Obama pour entrer au Conseil des gouverneurs de la Fed, en avait été promu président en 2018 par Donald Trump. Mais celui-ci avait ensuite critiqué avec véhémence les actions de la Fed et de son président, indépendants du pouvoir politique mais qui ne baissaient pas suffisamment les taux à son goût.

   Malgré cette relation tumultueuse, et son souhait de peser sur les décisions de la Fed, Donald Trump avait signalé en juillet qu’il pourrait laisser Jerome Powell aller jusqu’au bout de son mandat à la tête de la Fed, en 2026.

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