La banque néerlandaise ABN AMRO reprend la filiale belge de la Société Générale
La banque néerlandaise ABN AMRO reprend Société Générale Private Banking Belgique, la filiale (à 100%) de banque privée de l’institution française Société Générale, annoncent lundi les deux entreprises. L’organisme bancaire néerlandais espère de la sorte renforcer sa position sur le marché en Belgique “ainsi que sa position en tant que banque de premier plan dans la zone Euro”. Il reprendra l’ensemble du personnel, soit 200 personnes.
La banque privée est une activité essentielle, avec plus de 200 milliards d’euros d’actifs sous gestion, rappelle le Groupe ABN AMRO. Récemment, elle a évolué d’une présence géographique étendue à une stratégie de marques locales solides dans des pays de base en Europe du Nord-ouest, contextualise-t-il.
L’entreprise a pour stratégie de renforcer sa position dans ce secteur en Europe du Nord-ouest. C’est “une étape importante de notre ambitieux projet de développement en Belgique. Nous sommes convaincus que nous pourrons construire ensemble une banque privée solide et forte”, ambitionne Solange Rouschop, CEO d’ABN AMRO Private Banking en Belgique. L’acquisition permettra à l’entreprise néerlandaise de quasiment doubler ses actifs sous gestion, qui passeront à 12 milliards d’euros en Belgique.
ABN AMRO reprend l’ensemble des activités de Société Générale Private Banking Belgique, en ce compris tous ses portefeuilles de clients (tant particuliers qu’institutionnels) et tout son personnel, soit 200 personnes qui se répartissent entre Bruxelles, Anvers, Gand, Courtrai, Bruges, Liège, Tournai et Hasselt.
Outre Laethem-Saint-Martin (Flandre orientale), la banque néerlandaise dispose, quant à elle, également d’agences à Anvers, Bruxelles, Hasselt et Courtrai. On ignore encore si celles-ci seront fusionnées.
De son côté, Société Générale justifie cette vente par son plan stratégique ‘Transform to Grow 2016-2020’. L’institution française veut désormais développer sa présence sur les marchés où elle peut se positionner parmi les banques de premier plan, avec une taille critique et un potentiel de synergie avec les autres métiers du groupe. C’est-à-dire la France, le Royaume-Uni, le Luxembourg, la Suisse et Monaco.
L’opération, qui aura un “impact positif limité” sur le ratio de solidité financière du groupe, est soumise à l’approbation des autorités de la concurrence. Il est prévu de la finaliser au premier trimestre 2019.
Elle ne concerne cependant pas les autres activités du groupe français en Belgique, qui y reste actif à travers ses activités de banque de financement et d’investissement (Corporate & Investment Banking), de financements spécialisés et de leasing (ALD Automotive).
Contacté par l’AFP, un porte-parole du groupe français n’a souhaité donner aucun détail concernant les conditions financières de cet accord.