La présidente du conseil de surveillance de la Banque centrale européenne (BCE) appelle les banques de la zone euro à la vigilance face à un environnement incertain.
Les banques sont “mieux capitalisées et plus résistantes qu’au début de l’union bancaire il y a 10 ans”, a relevé Claudia Buch, selon le texte d’un discours publié à l’avance lundi à Bruxelles. “Mais il n’y a pas de place pour l’autosatisfaction”, a-t-elle ajouté.
“Les changements structurels dans l’économie réelle, les nouveaux risques émergents, la numérisation et la concurrence accrue peuvent remettre en question les modèles d’affaires des banques”, a ainsi énuméré celle qui était vice-présidente de la Bundesbank allemande avant sa nomination au poste de la BCE en janvier de cette année.
Les banques ont récemment bénéficié de la hausse des taux d’intérêt et ont réalisé des bénéfices plus importants. “Cela leur donne l’occasion d’accroître leur résilience, en termes de constitution de réserves de capitaux et d’infrastructures informatiques résilientes”, estime Claudia Buch.
Mais “il y a déjà des indications claires que la qualité des actifs des institutions importantes commence à se détériorer”, a-t-elle mis en garde.
Jusqu’à la fin de 2022, le ratio des prêts non performants a connu une tendance à la baisse presque ininterrompue. Depuis 2023, ces prêts sont repartis légèrement à la hausse, tout en restant à un niveau faible.
Récemment, la supervision du risque de crédit s’est concentrée sur des “secteurs vulnérables” tels que l’immobilier commercial.
La supervision bancaire européenne de la BCE a été créée en 2014 à la suite de la crise bancaire et financière. Selon les dernières informations, elle surveille directement 113 banques de la zone euro, qui représentent 82% du marché bancaire de la zone monétaire commune.
L’objectif est d’assurer une plus grande stabilité du système financier grâce à des règles standardisées pour les plus grandes institutions financières de la zone euro.
