La “Bad bank” de Fortis réclame 5 milliards d’euros à Standard & Poor’s

Royal Park Investments, la “bad bank” de Fortis, a déposé plainte contre l’agence de notation Standard & Poor’s. RPI réclame 5,1 milliards de dollars de dommages et intérêts.
Trois sociétés du groupe S&P sont citées à comparaître devant un tribunal des îles Caïmans, d’après le site du journal Cayman Compass et un site spécialisé sur la finance et les paradis fiscaux, relèvent les quotidiens économiques.
RPI a été fondée en 2008, quand Fortis menaçait de s’effondrer, pour compiler les crédits jugés dangereux. En 2013, la plupart des actifs ont été vendus, le portefeuille restant ensuite en veille jusqu’à ce que tous les litiges soient réglés. RPI avait notamment porté plainte contre Bank of America, Golman Sachs, UPS et la Deutsche Bank au sujet d’un paquet de titres adossés à des crédits hypothécaires, dans lesquels Fortis avait investi.
On apprend désormais que RPI a introduit une nouvelle plainte, réclamant 5,1 milliards de dollars au bureau de notations S&P. La “bad bank” de Fortis fait valoir que S&P a produit des notations “défectueuses” pour huit CDO (une forme de crédit reconditionné), dans lesquels la succursale des îles Caïmans de Fortis Bank a investi en 2006 et 2007.
La plainte allègue que le modèle de notation des CDO utilisé par S&P était matériellement défectueux, ce qui a entraîné des notes de crédit plus élevées. Sans ces défauts, les notations seraient tombées bien en dessous du meilleur score d’AAA et Fortis n’aurait pas investi dans ces produits, selon la plainte introduite contre S&P. L’affaire a été introduite le 10 février au tribunal mais il n’est pas clair quand un jugement sera rendu.
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