Guerre en Ukraine : les grandes banques s’attendent à un impact sur l’économie belge
La guerre en Ukraine aura un impact sur la croissance économique en Belgique et en Europe, selon les dernières prévisions de BNP Paribas Fortis et KBC.
Max Jadot, le CEO de la première de ces deux banques, estime l’impact sur l’économie belge à 1%, a-t-il déclaré vendredi en marge de la présentation des résultats annuels de son entreprise. Il a toutefois souligné que l’économie belge est “résiliente” et que la crise devrait être “gérable”. Si les prix de l’énergie restent élevés, cela affectera la confiance et réduira le pouvoir d’achat des familles et la rentabilité des entreprises.
KBC a également publié vendredi de nouvelles prévisions économiques, dans lesquelles l’invasion russe de l’Ukraine occupe une place importante. La banque a ainsi abaissé les prévisions de croissance pour la zone euro à 2,7% cette année (au lieu de 3,5%) et à 2,1% en 2023. Les prévisions d’inflation ont été relevées à 5,5% en moyenne cette année et à 2,3% l’année prochaine, en raison de la hausse des prix de l’énergie et des matières premières.
“Cela va, surtout en Europe, peser sur le pouvoir d’achat des consommateurs et la confiance des entreprises“, analyse KBC, qui part du principe que le baril de pétrole Brent coûtera 130 dollars à la fin de ce mois, et 90 dollars à la fin de l’année. Le risque d’un pétrole encore plus cher est cependant élevé, prévient la banque. “La situation reste très incertaine et le risque de pénurie d’énergie dans l’UE ne doit pas être exclu”, prévient-elle.
KBC continue également de supposer une première hausse des taux d’intérêt (+25 points de base) par la Banque centrale européenne d’ici la fin de 2022.
Les marchés financiers resteront volatils pendant un certain temps, en raison de l’incertitude entourant la guerre, prévoit encore la banque, qui note toutefois que cette volatilité est plus faible aujourd’hui qu’au début de la pandémie de coronavirus en mars 2020.