Fédération européenne des banques: “Les banques ne peuvent pas tout faire seules”
Les banques font ce qu’elles doivent faire en matière de signalement des transactions suspectes. Mais les “FinCEN Files” prouvent à nouveau qu’elles ne peuvent pas combattre, à elles seules, la criminalité, a réagi dimanche soir la fédération européenne des banques (EBF).
Plus tôt dans la soirée, le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), dont fait notamment partie Le Soir, a publié une nouvelle enquête selon laquelle les banques ont permis que quelque 2.000 milliards de dollars d’argent sale parcourent la planète.
2.000 milliards d’argent sale ont parcouru la planète grâce aux banques, notamment belges
“Certaines banques notifient les transactions suspectes beaucoup trop tard, après avoir négligé dans un premier temps d’importants signaux de blanchiment. Parfois, les banques recourent à de simples recherches Google pour tenter d’identifier la personne à l’origine d’une transaction de plusieurs millions. Dans d’autres cas, elles ne se mettent à signaler des transactions suspectes qu’après la mention d’un de leurs clients dans un article de presse un brin critique”, écrit notamment Le Soir sur base des documents qui ont fuité.
Dans un tweet écrit dimanche soir, le directeur de la communication de l’EBF revient sur l’appel lancé en mars par sa fédération pour une amélioration de la lutte contre le blanchiment au niveau européen. A l’époque, l’EBF avait plaidé pour davantage d’harmonisation au sein de l’UE, une supervision plus efficace et des règles plus strictes.