La première banque allemande Deutsche Bank a fait état mercredi d’un bénéfice net part du groupe de 1,46 milliard d’euros au troisième trimestre, en hausse de 42% sur un an, meilleur qu’attendu, et va de nouveau racheter ses propres actions.
Le consensus sondé par Factset tablait sur un résultat net de 1,32 milliard d’euros. Comme annoncé plus tôt, la banque a résolu cet été un ancien litige avec les actionnaires de Postbank, ce qui lui a permis de reprendre environ 440 millions d’euros de provisions et de gonfler son bénéfice imposable, à 2,3 milliards d’euros, dépassant aussi les attentes. Sans cet effet exceptionnel, le bénéfice ressort à 1,8 milliard d’euros, soit le meilleur “pour un troisième trimestre”, a indiqué son PDG Christian Sewing dans un communiqué. L’établissement a ainsi “demandé l’autorisation de nouveaux rachats d’actions” auprès de la Banque centrale européenne, a-t-il ajouté. Ce sera le deuxième programme de ce type cette année après celui opéré entre mars et juillet pour 675 millions d’euros.
Les recettes ont augmenté de 5% sur un an
De juillet à septembre, les recettes ont augmenté de 5% sur un an, à 7,5 milliards d’euros, tirées par un bond de 11% dans la division phare de la banque d’investissement, et de 11% également dans la gestion d’actifs. Cela fait plus que compenser les reculs des ventes de 3% dans la banque des entreprises et d’1% dans la banque de détail, où l’effet favorable des produits d’intérêts élevés s’atténue. La banque au logo bleu a opté en 2019 pour un profil plus européen et moins sujet aux risques, après les affres causées par d’innombrables scandales dans sa banque d’investissement. Les charges du trimestre écoulé, à 5,2 milliards d’euros, sans inclure la reprise de provision sur le litige Postbank, sont stables sur an. Près de 600 personnes ont quitté la banque au cours du trimestre, portant à plus de 90 % l’atteinte de l’objectif, annoncé en février, de supprimer environ 3 300 postes sur l’année.
