Des ultimatums climatiques pour les banques européennes
Les banques européennes ont jusqu’à fin 2024 pour répertorier et appréhender l’ensemble des risques liés au dérèglement climatique qu’elles encourent, a annoncé mercredi la Banque centrale européenne (BCE).
Le processus a débuté, mais le chemin est encore long avant de pouvoir affirmer que les banques sont suffisamment armées face au changement climatique, a souligné le vice-président du conseil de surveillance de la BCE, Frank Elderson.
Selon l’institution basée à Francfort, les risques sont généralement sous-estimés. C’est pourquoi elle a décidé d’imposer des ultimatums. Ces risques pour les activités des banques devront être répertoriés d’ici mars 2023. Pour la fin de l’année, ils devront être intégrés à la gestion, à la stratégie et au management. Fin 2024, toutes les exigences de la BCE devront être rencontrées.
L’institution plaide déjà depuis quelque temps pour que les banques se préparent à faire face aux conséquences du dérèglement climatique, comme des inondations ou des faillites d’entreprises consécutives à la mise en place de règles environnementales plus strictes.
En juillet, la BCE avait affirmé que selon les résultats d’un premier stress test climatique, les banques pourraient perdre jusqu’à 70 milliards d’euros pour des raisons climatiques.