BNB : “Une crise lourde mais temporaire par nature”
“La crise du coronavirus sera lourde mais elle est temporaire par nature”, a estimé jeudi Pierre Wunsch, le gouverneur de la Banque nationale de Belgique, en prélude au coup d’envoi de l’Economic Risk Management Group (ERMG). Ce groupe de travail fédéral a pour mission de cartographier l’ampleur des conséquences de la crise du coronavirus pour l’économie et pour le secteur financier, de détecter les risques en temps et en heure et de formuler des recommandations de mesures de soutien. La Première ministre, les vice-premiers ministres et ministres compétents ainsi que les représentants du Groupe des Dix étaient présents pour l’occasion.
Cette plateforme est le pendant économique du Risk Management Group, qui se concentre, lui, sur l’aspect sanitaire de la crise. Ce nouvel organe, créé à la demande du gouvernement fédéral, est coprésidé par le gouverneur de la Banque nationale Pierre Wunsch et l’ex-président du Boerenbond Piet Vantemsche.
“Sa mission est de surveiller en continu l’impact économique de la crise sanitaire sur l’économie réelle et les marchés financiers”, explique ce dernier. Il s’agira aussi d’identifier les activités économiques dites “critiques” afin d’en garantir leur continuité. La taskforce devra en outre faire des propositions de mesures aux responsables politiques afin de gérer cet épisode et donc d’identifier les compléments aux mesures adoptées pendant la crise pour soutenir les acteurs économiques. Enfin, il faudra définir les propositions d’actions qui seront nécessaires lors de la sortie de crise.
“L’objectif du groupe de travail est simple: passer le cap de la crise afin que l’économie puisse redémarrer lorsque la contagion sera maîtrisée”, a résumé le gouverneur Wunsch. “C’est pourquoi nous devons éviter autant que possible les pertes d’emplois et les faillites maintenant, afin que notre tissu économique reste intact”, a-t-il insisté.
Selon le co-président, les effets sur l’économie et les finances publiques devraient être particulièrement graves. “Il devient chaque jour plus clair qu’il s’agit d’une crise grave et unique. Mais il est important de nous rappeler qu’elle est temporaire: elle est liée à une infection, qui sera maîtrisée à un moment donné.” Cela demande de prendre des mesures “à temps et d’ampleur”, reconnait-il.