Bénéfice doublé pour KBC

Johan Thijs, CEO de KBC. © belga
Sebastien Buron
Sebastien Buron Journaliste Trends-Tendances

Le groupe de banque et d’assurance belge profite à plein de la reprise économique et d’un retour à la normale.

Deux ans après le début de la crise sanitaire, KBC (et CBC) a publié, ce jeudi matin, un bénéfice presque multiplié par deux. Le groupe de banque et d’assurance belge a dégagé en 2021 un résultat net de 2,6 milliards d’euros, en hausse de 81 %, après une année 2020 marquée par le confinement et la mise à l’arrêt de l’économie. Par rapport à 2019, année plus comparable, dans son déroulement, il s’agit d’un retour à la normale, KBC enregistrant à l’époque un bénéfice de 2,4 milliards. N’empêche, les résultats de la division belge frôlent ainsi les deux milliards d’euros, ce qui représente le double de l’année précédente. Une performance qui s’explique par “une bonne croissance, de bonnes marges et un excellent contrôle des coûts”, a précisé le CEO du groupe, Johan Thijs, dans une conférence téléphonique.

Revenus en hausse

Du côté des revenus, ces derniers ont progressé au niveau du groupe de 5 % sur l’ensemble de l’année, s’établissant à 7,5 milliards d’euros. Et ce, en raison notamment d’une légère amélioration de la marge d’intérêt sur les prêts (à 1,85 %) et d’une augmentation des commissions (tenue de compte, frais de transactions, dossier crédit, etc.). En Belgique, la machine du crédit a bien tourné, comme en témoigne le volume de nouveaux prêts accordés aux particuliers et aux entreprises qui se monte à 20 milliards d’euros sur les douze derniers mois. Johan Thijs a également salué la “très solide performance” de la plateforme de trading en ligne Boléro : un tiers de clients en plus sur an. Quant aux activités liées à l’asset management, elles ont vu le montant des actifs sous gestion progresser de plus de 10 % (effet de marché compris), enregistrant au passage un afflux net de nouveaux capitaux de 2,4 milliards d’euros.

Merci Kate !

Bien qu’en hausse, les coûts sont restés sous contrôle à 4,4 milliards d’euros, grâce à la “productivité”, selon Johan Thijs. Résultat, le rapport entre les coûts et les revenus (le fameux cost income ratio), qui mesure l’efficacité opérationnelle, est tombé à 55 % (contre 57 % un an plus tôt). Merci les investissements dans le digital, selon le CEO, qui n’a pas manqué de se réjouir des chiffres engrangés par Kate. Lancé il y a un an, l’assistant virtuel totalise pas moins de 1,8 millions d’utilisateurs. A cette efficacité opérationnelle s’ajoutent, bien sûr, les réductions de valeur sur crédits qui ont également contribué au résultat, dans la mesure où les provisions précédemment constituées pour faire face aux éventuels mauvais prêts occasionnés par la crise du coronavirus ont été en partie reprises. Quant à la facture des inondations, elle se limite pour le bancassureur à 87 millions d’euros.

Très optimiste

Plus largement, dans ce contexte de reprise et de retour à la normale, Johan Thijs se montre très optimiste quant à l’avenir de son groupe. “Oui, l’inflation a un impact sur nos coûts mais elle devrait se calmer”, estime-t-il, prévoyant un différentiel de croissance entre les revenus et les coûts de l’ordre de 3 % pour la période allant de 2021 à 2024. “Nous visons une croissance d’environ 4,5 % pour les revenus totaux et d’environ 1,5 % pour les charges d’exploitation (hors taxes bancaires)”, a indiqué le CEO. Dans ce contexte, cerise sur le gâteau, le groupe va gâter ses actionnaires et son staff. Pour récompenser le personnel de ses efforts durant la crise, il va octroyer un bonus de 1.000 euros à chacun de ses employés. Quant aux actionnaires, ils seront chouchoutés via le versement d’un solide dividende de 10,6 euros par action. Des cadeaux qui n’empêchent toutefois pas KBC d’afficher un matelas de fonds propres de 15,5 %, toujours largement supérieur aux exigences réglementaires, et de rester ainsi “l’une des institutions financières non seulement les plus solides mais aussi les plus performantes d’Europe”, a conclu Johan Thijs.

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