La cession de 20 à 30% du capital du bancassureur est sur la table du gouvernement De Wever. Cela pourrait-il aller vite? En toile de fond, les bénéfices records des dernières années et la volonté d’internationalisation. Sans oublier le refinancement de la Défense.
La vente de 20 à 30% des parts de l’Etat dans le bancassureur Belfius serait déjà sur la table du gouvernement. C’est ce que le Tijd affirme ce jeudi matin. Ce n’est pas une surprise tant l’hypothèse a déjà été évoquée à plusieurs reprises. Seul le timing étonne.
Une santé florissante
L’Etat détient 100% de Belfius depuis les soubresauts de la crise financière et la nationalisation de ses activités en 2011. Il en avait coûté 4 milliards aux contribuables belges, tandis que les produits “toxiques” restaient logés chez Dexia.
Depuis, Belfius n’a cessé de prospérer et, ces deux dernières années, se félicitait de dégager autour d’un milliard de bénéfices.
Dans la plupart des pays d’Europe, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni notamment, les banques sauvées lors de la crise financière ont toutefois repris leur liberté. La vente d’une partie des participations de Belfius s’inscrit dans une tendance générale.
Elle est d’autant plus envisagée par le gouvernement De Wever qu’il lui faut trouver quelque 4 milliards par an pour financer l’augmentation des dépenses en matière de défense, dans un contexte budgétaire extrêmement difficile.
Objectif: l’international
Le CEO de Belfius, Marc Raisière, devrait quitter la banque l’année prochaine et aimerait marquer sa fin de règne par un coup d’éclat.
Il ne cache pas sa volonté de concrétiser sa stratégie payante par une ouverture au capital privé, international de préférence, afin d’élargir le champ des possibles pour une banque à l’étroit sur le territoire belge.
Banque historique des institutions et administrations publiques, Belfius est devenue bien plus que cela en s’ouvrant largement aux particuliers, mais en devant aussi une banque d’affaires “que l’on ne regarde plus de haut”, comme l’exprimait son CEO.
Le temps est-il déjà venu de lui offrir un nouvel horizon?
Le ministre de la Défense, Theo Francken (N-VA), met sur la table du gouvernement cet été “le plus grand investissement jamais réalisé” pour des munitions, à hauteur de 2,3 milliards. Ceci expliquerait-o cela?