Beau semestre pour BNP Paribas Fortis

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Sebastien Buron
Sebastien Buron Journaliste Trends-Tendances

La première banque du pays a vu son bénéfice net bondir de près de 30 % au premier semestre pour atteindre 1,6 milliard d’euros, grâce notamment à l’excellente performance de sa filiale de leasing auto Arval.

BNP Paribas Fortis, qui regroupe notamment les filiales en Turquie (TEB) et au Luxembourg (BGL) ainsi que la société de leasing Arval, a publié, ce vendredi matin, un résultat en forte hausse pour les six premiers mois de l’année. La banque a en effet engrangé 500 millions de plus que sur la même période un an plus tôt, dégageant un résultat net de 1,634 milliard d’euros entre début janvier et fin juin.

Dans un communiqué diffusé ce matin à 6h00, la banque qualifie ce résultat financier de “solide”, soulignant qu’il a été enregistré “en pleine période d’incertitudes, marquée par la hausse du coût de la vie et par une flambée inflationniste”.

Arval et bpost banque

La performance s’explique en partie par un élément non-récurrent qui tient au rachat de bpost banque. Ce dernier se traduit désormais dans les livres de BNP Paribas Fortis par un impact positif de 245 millions, dont une grande partie compense la perte actée en 2020 au moment de l’acquisition des activités bancaires de bpost.

Par ailleurs, souligne BNP Paribas Fortis, “les métiers spécialisés ont très bien performé pendant ce premier semestre, essentiellement grâce à la poursuite du développement des activités, combiné aux prix de revente des véhicules d’occasion qui restent à un niveau très élevé pour Arval”. Et ce, en raison des pénuries et des ruptures dans les chaînes d’approvisionnement.

Prêts en hausse

Au-delà de ces éléments exceptionnels, la banque a du reste bien tourné, poursuivant sur sa lancée de 2021. Malgré la crise, le produit net bancaire (la somme de sa marge d’intermédiation et des commissions qu’elle perçoit) frôle les 4,8 milliards d’euros, en progression de 17 % par rapport à la même période en 2021. La production de nouveaux crédits en Belgique, qui comprend les refinancements, a augmenté de 15 % par rapport au premier semestre 2021, qui était déjà une bonne année, pour atteindre 20 milliards d’euros. Au total, le portefeuille de crédits a progressé de 8 % tandis que les dépôts ont augmenté de 5 %. Un autre élément marquant étant la forte diminution du coût du risque (seulement 131 millions d’euros). Quant au coût du risque, il a fortement diminué pour s’établir à un niveau très bas (seulement 131 millions d’euros).

Côté dépenses de fonctionnement, ces dernières ont globalement augmenté de près de 9 % (mais seulement de 6,5 % en Belgique, alors que l’inflation tutoie désormais les 10 %). Outre l’impact de la hausse des coûts énergétiques, la banque a notamment engagé 245 nouveaux collaborateurs depuis le début de l’année. Mais avec des revenus qui ont connu une croissance à deux chiffres, il en résulte “un effet de ciseau très positif” et “une amélioration significative du coefficient d’exploitation, qui s’élève aujourd’hui à 50,6 % contre 54,2 %, l’an dernier”, précise BNP Paribas Fortis.

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