Banques: “manque généralisé de transparence” sur la finance verte en Europe
Les banques européennes ne cessent de vanter leurs accomplissements en matière de “finance verte”, mais en raison d’un “manque généralisée de transparence” il est “impossible de dire” dans quelle mesure leurs déclarations sont exactes.
“D’après les déclarations des banques elles-mêmes et les objectifs qu’elles se fixent, il n’est pas clair si elles fournissent réellement le financement nécessaire à la transition”, affirme dans un communiqué Xavier Lerin, directeur de recherche pour l’ONG britannique ShareAction.
Les banques sont régulièrement pointées du doigt pour leurs progrès trop lents en matière de transition écologique et appelées à cesser de financer les activités les plus émettrices de carbone.
L’étude s’est penchée sur les pratiques des vingt plus grandes banques européennes et note que si toutes se fixent des objectifs ou rendent compte de leurs activités dans ce domaine, elles ne publient le plus souvent pas le détail de leurs calculs et n’hésitent pas à comptabiliser certaines activités contestables dans les financements verts.
“De nombreuses banques ont également inclus des activités de production d’énergie à forte intensité de carbone” au titre de financements verts, “telles que l’extraction de gaz naturel (Crédit Agricole) et certaines formes de biomasse pour la production d’électricité (Deutsche Bank)”, relève encore ShareAction.
Autres problèmes relevés par l’étude, seules 35% des banques étudiées mesurent l’impact réel de leur financement et un pourcentage encore plus faible précise si les financements concernent de nouveaux actifs ou des projets existants.
ShareAction appelle les établissements bancaires européens à se fixer des objectifs clairement scientifiques et les décideurs politiques comme les régulateurs à fixer des normes qui s’assurent que les banques mesurent correctement l’impact de leurs financements.
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