Année record pour la néobanque Revolut qui voit ses bénéfices exploser
Tirant pleinement parti de sa stratégie de compte payant, la néobanque britannique a multiplié ses bénéfices par plus de 50 pour franchir la barre des 400 millions d’euros l’an dernier.
Carton plein pour Revolut en 2023. L’an dernier, les revenus de la néobanque britannique ont passé le cap des 2 milliards d’euros. Dans le même temps, ses profits se sont envolés : créée en 2015, la fintech a vu son bénéfice net être multiplié par plus de 50, franchissant la barre des 400 millions d’euros, contre 8 millions un an plus tôt. C’est la troisième année consécutive que Revolut se retrouve dans le vert et démontre ainsi l’efficacité de son modèle économique, alors que la majorité des néobanques, comme N26 par exemple, peinent à gagner de l’argent.
Le plein de clients
Cette ascension fulgurante, Revolut la doit à plusieurs facteurs. D’abord, la croissance fulgurante du nombre de clients. L’an dernier, la fintech a réussi à séduire pas moins de 12 millions de nouveaux clients, portant ainsi son total à 45 millions (à fin juin 2024), dont environ 500.000 chez nous. Des chiffres qui témoignent de l’intérêt grandissant des clients pour la large gamme de services proposés par la néobanque. Des services qui vont bien au-delà des simples opérations bancaires traditionnelles comme le trading en Bourse, et qui conduisent les clients à faire de Revolut leur banque principale. Ils sont en effet de plus en plus nombreux à accepter de payer pour pouvoir utiliser ses services. Le nombre de comptes payants (Plus, Premium, Metal et Ultra) a ainsi bondi de 41 % en 2023.
Mise en place ces dernières années, la stratégie premium, loin du tout gratuit habituel pratiqué dans l’univers des banques mobiles, porte donc ses fruits. Et ne freine visiblement pas la croissance, selon Nik Storonsky, CEO et cofondateur de Revolut : “Notre base de clients se développe à un rythme impressionnant et notre modèle commercial diversifié continue d’alimenter des performances financières exceptionnelles”, explique-t-il dans un communiqué publié hier détaillant les résultats de la fintech pour l’année écoulée.
Entrée en Bourse ?
Conséquence de cette santé insolente, le scénario d’une entrée en Bourse refait surface. Opérant en Europe au départ d’une licence bancaire obtenue en Lituanie, la société qui emploie désormais 10.000 envisagerait d’ouvrir son capital en cédant pour 500 millions de dollars d’actions, selon Bloomberg. Une opération qui, si elle se concrétise, valoriserait Revolut à plus de 40 milliards de dollars. Un chiffre qui a de quoi donner le tournis. A titre de comparaison, le groupe KBC pèse en Bourse une petite trentaine de milliards d’euros tandis que la capitalisation boursière de BNP Paribas, l’une des plus grandes banques de la zone euro, atteint tutoie à peine les 70 milliards d’euros.
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