Afin de lutter contre le blanchiment, le secteur bancaire se dote d’une plateforme de concertation
La plateforme de concertation visant à lutter contre le blanchiment d’argent a été officiellement lancée vendredi, a annoncé la Fédération belge du secteur financier, Febelfin. Elle réunit différents partenaires publics et privés qui peuvent ainsi collaborer pour contrer la criminalité financière.
En plus de Febelfin, la plateforme réunit des acteurs comme l’organisation sectorielle Assuralia, la Cellule de traitement des informations financières (Ctif), l’Autorité des services et marchés financiers (FSMA) ou la Banque nationale de Belgique (BNB).
Le but est d’échanger des informations et de l’expertise sur les développements, les tendances et les nouveaux risques liés au blanchiment d’argent, mais aussi de proposer des lignes directrices et de fournir un feedback sur l’application des obligations légales.
Febelfin appelle à une concertation plus étroite entre le secteur financier et les autorités publiques en la matière depuis l’enquête des “FinCEN Files” réalisée par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), qui avait révélé que les banques ont permis que quelque 2.000 milliards de dollars d’argent sale parcourent la planète.
Au Royaume-Uni, une collaboration ciblée entre les banques, le parquet, l’autorité de surveillance et les services répressifs a permis de saisir plus de 56 millions de livres sterling (65,3 millions d’euros) et de détecter 5.000 comptes suspects, indique Febelfin.
“La lutte contre les délits financiers, tout comme la lutte contre la fraude fiscale et sociale, nécessite une coopération dans laquelle les services publics concernés et les représentants du secteur financier mettent en commun leurs connaissances et leurs compétences”, s’est félicité le ministre des Finances, Vincent Van Peteghem (CD&V).
En 2020, les banques ont déjà déclaré 17.678 opérations suspectes à la Ctif, ce qui représente 55% des dossiers de blanchiment transmis aux autorités judiciaires.