A terme, la marque Credit Suisse va disparaître
Le patron d’UBS a affirmé mardi que la marque Credit Suisse est appelée à disparaître à terme, rapporte le quotidien suisse Le Temps, estimant qu’il n’est pas “réaliste de conserver deux marques”.
Interrogé lors d’un forum à Lausanne organisé par le quotidien suisse, Sergio Ermotti, qui a repris les commandes d’UBS en avril à la suite du rachat forcé de Credit Suisse, a déclaré que “peut-être, à certains endroits la marque existera encore” à l’horizon 2026. Mais il a ensuite précisé qu’il n’était pas “réaliste de conserver deux marques” et qu’à terme la marque Credit Suisse va disparaître”, détaille Le Temps.
En mars, UBS a racheté son ancienne rivale sous la pression des autorités suisses qui voulaient éviter une faillite de la deuxième plus grande banque du pays. UBS a finalisé à la hâte sa reprise début juin pour 3 milliards de francs suisses (une somme équivalente en euros au moment de la fusion) et a depuis amorcé une réorganisation des activités de Credit Suisse, en commençant par sa branche helvétique.
Lors de la publication de ses résultats trimestriels fin août, le géant bancaire avait annoncé que cette branche – qui englobe la banque de détail de Credit Suisse et ses prêts hypothécaires ainsi que les crédits aux entreprises dans le pays alpin – allait être absorbée par UBS, même si le groupe avait soupesé plusieurs options.
UBS prévoit 3.000 suppressions de postes en Suisse, dont 1.000 d’ici 2024 résultant des doublons liés à cette décision d’absorber cette branche helvétique, auxquels s’ajouteront 2.000 postes durant les prochaines années avec la restructuration que la banque va devoir mener. A Londres, le logo de Credit Suisse a déjà été enlevé du bâtiment où se trouvait la banque dans le quartier d’affaires de Canary Wharf, a rapporté lundi l’agence Bloomberg.
UBS doit publier mardi prochain ses résultats du troisième trimestre, les analystes et politiciens en Suisse restant à l’affût d’indications sur ses projets pour Credit Suisse, en particulier pour sa banque d’affaires qui avait essuyé de nombreux scandales.