Alerte maximale pour la variole du singe, des Liégeois pour la détecter
L’OMS a décrété l’état d’alerte sanitaire maximal. Un premier cas détecté en Europe. Une entreprise liégeoise, Contipharma, pourrait contribuer à la solution.
Soudain, le souvenir d’une récente pandémie mondiale se fait jour. Mercredi, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a décrété l’état sanitaire maximal pour l’épidémie de variole du singe. Un premier cas a été décelé en Europe, en Suède plus précisément, et tout le monde s’inquiète. A raison?
Les procédures activées
La nature de la maladie n’est toutefois pas la même que le Covid, dont la contagion était rapide, par voie respiratoire. “Il faut se tranquilliser, a rassuré l’infectiologue Yves Van Laethem, ancien porte-parole interfédéral lors de l’épidémie de Covid. Le mode de transmission se fait par contacts, essentiellement par contacts sexuels. Il faut donc éviter que la problématique s’étende en aidant au maximum les pays d’Afrique centrale qui sont touchés.”
Nathan Clumeck, spécialiste des maladies infectieuses, souligne au Soir que l’alerte maximale permet surtout de bien se préparer. “Chez nous, dit-il, si je pense à mon hôpital d’origine, l’hôpital Saint-Pierre, qui est un centre de référence en maladies infectieuses, le fait d’avoir été averti implique que les équipes sont sensibilisées, sont mises en stand-by et que toute une série de procédures, d’isolement, etc., que nous avions mises en place à l’époque du Mpox en 2022, sont activées. Donc, si un patient arrive, on sait ce qu’il faut faire. L’annonce de l’OMS permet ‘légalement’, dirais-je, de réveiller ces procédures.”
Contipharma en première ligne
Pour faire face à cette nouvelle épidémie, une entreprise liégeoise se trouve en première ligne, révèle L’Echo ce vendredi. Contipharma travaille en effet sur un test de détection qui pourrait être bien utile. “Cela confirme que notre vision est la bonne depuis près de trois ans”, commente pour le quotidien Bernard Delhez, le CEO de la PME. “Nous avions déjà anticipé la résurgence de la malaria à l’époque. Nous avons une nouvelle fois l’impression d’être là au bon moment.”
Ce test doit toutefois être homologué par l’OMS, via un laboratoire de Kinshasa avec lequel l’entreprise collabore. “C’est un moment assez intense pour nous pour le moment”, confirme Bernard Delhez, dont l’entreprise compte une quinzaine de collaborateurs. “Nous sommes au début d’un cycle, et il faut effectivement se concerter avec bon nombre d’interlocuteurs, dont l’OMS.”
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