La transition vers une économie plus verte trop rapide pour le secteur chimique

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La transition vers une économie verte doit se faire, mais elle va trop vite pour le moment pour le secteur chimique, a souligné mardi Essenscia, la fédération des entreprises de l’industrie chimique, des plastiques et des sciences de la vie, lors de la présentation de son troisième rapport de développement durable après ceux parus en 2009 et 2011.

“Nous demandons aux décideurs d’être prudents avec la politique énergétique européenne. Nous allons trop vite”, prévient le président d’Essenscia, Frank Coenen. Essenscia perçoit un double problème. Le secteur chimique doit rester compétitif par rapport aux pays voisins, mais l’Europe doit également rester compétitive par rapport aux Etats-Unis et aux pays du Moyen-Orient. “Il faut être prudent avec la suppression de l’énergie nucléaire”, explique Frank Coenen, qui redoute une nouvelle augmentation des prix de l’énergie.

Essenscia souligne les efforts fournis par l’industrie chimique belge. “Depuis 1990, la production totale du secteur a triplé alors que la consommation d’énergie n’a augmenté que de 40%. En outre, les émissions de gaz à effet de serre par tonne produite ont baissé de 77% au cours des 20 dernières années.”

“L’industrie chimique joue un rôle important dans l’économie belge”, explique l’administrateur délégué d’Essenscia, Yves Verschueren. Mais aujourd’hui, un quart des travailleurs du secteur ont plus de 50 ans. “Le secteur doit attirer chaque année 2.600 jeunes pour maintenir sa force de travail à niveau. Le secteur, premier en matière d’exportation, demande “à être soutenu et protégé.”

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