Pierre L’Hoest (ex-EVS) : encore plus discret

© Image Globe/Jorge Dirkx

L’Hoest, affable, enthousiaste et discret, orienté technologie plutôt que management… au point de n’être pas vraiment à l’aise dans son rôle d’administrateur délégué d’EVS ?

Qui ne se ressemble pas s’assemble… Les trois entrepreneurs ayant fondé EVS, une des plus belles réussites technologiques wallonnes, présentaient des personnalités fort différentes. Laurent Minguet, qui a longtemps dirigé l’entreprise, était présent partout et jamais avare d’une déclaration. Tout le contraire de Michel Counson, le passionné rivé à son écran, dans le bâtiment arrière du site, presque invisible à l’extérieur de l’entreprise.

Entre les deux : Pierre L’Hoest, affable, enthousiaste et discret, orienté technologie plutôt que management. Au point de n’être pas vraiment à l’aise dans son rôle d’administrateur délégué ? Ou que ses collègues finissent par l’estimer pas totalement à sa place ? Son départ d’EVS s’inscrit dans un processus de réorganisation de la direction dont la première réflexion remonte à deux ans, laisse-t-on entendre à Ougrée. Il n’en a pas moins surpris tout le monde.

De sorte que certains ont voulu trouver une explication dans une contrariété récente, par exemple la perte d’un contrat important. Tel fut le cas le 8 septembre, lors du salon IBC d’Amsterdam. C’est à l’entreprise américaine Grass Valley qu’Alfacam, l’opérateur de télévision coté à Bruxelles, a finalement passé commande de systèmes vidéo, alors qu’EVS était également sur les rangs. Une belle commande : la plus importante que la société américaine ait à ce jour décroché en Europe. Rien à voir, rétorque-t-on du côté d’EVS.

Quoi qu’il en soit, Pierre L’Hoest n’est pas remplacé dans l’immédiat. Sous la conduite de Pierre Rion, président, la direction du groupe sera assurée par un comité exécutif composé de Michel Counson, qui sort de l’ombre, Jacques Galloy, l’incontournable directeur financier, et Luc Doneux, l’homme des événements. En attendant une nouvelle structure au début de 2012.

Guy Legrand

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