Michel Coric, manager philosophe
Michel Coric, diplômé en philosophie, poursuit une carrière de 15 ans dans les télécommunications. Il est récemment devenu administrateur délégué de Toledo Telecom.
Fin 2010, Michel Coric a troqué sa vie de Londonien globe-trotter pour un retour dans son Ixelles natal, tout en passant d’un poste à responsabilités à un autre. Il était CTO puis professional services director chez Easynet, il est devenu administrateur délégué de Toledo Telecom, un opérateur belge de télécommunications. Toledo compte 55 employés et près de 30.000 clients, parmi lesquels des sociétés comme Avis, Planet Parfum ou encore Mer du Nord. Son chiffre d’affaires 2010 est de 20 millions d’euros.
“Je suis resté cinq ans chez Easynet, explique Michel Coric. C’était une belle expérience mais j’avais envie de changement et de rentrer en Belgique.” Il avait d’abord prévu un break de six mois avant de reprendre sa carrière. Il a attendu moins longtemps. “Toledo m’avais contacté pour un business particulier, la société m’a ensuite demandé de prendre le poste de CEO.” Ce Bruxellois poursuit ainsi une carrière de plus de 15 ans dans les télécoms.
Ses études ne le prédestinaient pourtant pas à ce secteur : Michel Coric est diplômé en philosophie morale de l’ULB. “A ma sortie de l’unif, on m’a proposé des postes de prof de morale mais cela ne me convenait pas, poursuit l’administrateur délégué. J’ai alors travaillé quelque temps dans l’associatif.” Ensuite, il postule chez IBM, il y est engagé et formé. Il suit l’évolution des nouvelles technologies, dont l’arrivée d’Internet, de l’intérieur. En 2000, Michel Coric rejoint British Telecom, puis passe chez Easynet cinq ans plus tard . “Il existe dans ce secteur une tension positive constante, il faut sans cesse s’adapter aux nouvelles technologies, explique-t-il. Pour marcher, pour avancer, il faut toujours se mettre en position de déséquilibre puis se rattraper. Dans les télécoms, c’est un sprint perpétuel. Cela permet de garder une certaine agilité intellectuelle. Le temps professionnel passe aussi très vite…” Le philosophe n’est donc jamais très loin de l’administrateur délégué… “La philosophie me permet en effet de garder un peu de distance par rapport au travail”, note Michel Coric.
En rentrant en Belgique, il a réduit son espace-temps. Le nombre de ses voyages d’affaires aux quatre coins du monde a bien diminué. Désormais, il réside et travaille à Ixelles. “J’aime Bruxelles, souligne-t-il. C’est un pôle international. On peut rayonner commercialement sans quitter la Région.” Si son travail et sa vie de famille occupent une bonne part de son emploi du temps, ce littéraire pratique également le rugby en amateur, dans son club ixellois.
Anne-Cécile Huwart
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